Après la fuite de José Adolfo Macías, chef du gang criminel le plus dangereux d'Équateur, de sa prison et le déclenchement d'émeutes et de désobéissance dans plusieurs prisons, le président équatorien Daniel Noboa a déclaré l'état d'urgence dans tout le pays.

Le président Noboa a déclaré dans un post sur Instagram : "Je viens de signer un décret proclamant l'état d'urgence pour fournir un soutien politique et juridique total aux forces armées dans leurs opérations", selon l'Agence France-Presse.

L'état d'urgence autorise le gouvernement à faire appel à l'armée pour maintenir l'ordre public dans tout le pays, y compris à l'intérieur des prisons.

L'état d'urgence a été accompagné de l'imposition d'un couvre-feu nocturne de 23 heures à 5 heures, heure locale.

Un porte-parole du gouvernement équatorien a indiqué, lundi, que le chef du gang Los Choneros en fuite pourrait s'être échappé de prison, au lendemain de l'annonce par les autorités de la perte de trace de José Adolfo Macías, surnommé "Vito", et du lancement d'une opération de recherche.

Le porte-parole du gouvernement Roberto Izurieta a déclaré que le scénario "le plus probable" est que "Vito", âgé de 44 ans, s'est enfui quelques heures avant une opération de police dans la prison, et que "le plus grand nombre de forces a été déployé pour retrouver ce prisonnier très dangereux".

Izurieta a exprimé ses regrets face au "niveau de propagation" des groupes criminels et à "l'échec" du système pénitentiaire en Équateur.

L'Équateur, situé entre les deux plus grands pays producteurs de cocaïne que sont la Colombie et le Pérou, a connu des violences ces dernières années, avec des gangs rivaux liés aux mafias mexicaines et colombiennes cherchant à étendre leur contrôle.