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Israël montre sa disposition à libérer près de 800 prisonniers de sécurité palestiniens contre 40 otages

Israël montre sa disposition à libérer près de 800 prisonniers de sécurité palestiniens contre 40 otages

By Mounira Magdy

Publié: mars 25, 2024

Israël a exprimé dans le cadre des pourparlers de trêve, ce dimanche, son ouverture à permettre le retour des déplacés palestiniens dans le nord de la bande de Gaza, en réponse apparemment à l'une des revendications principales du mouvement de résistance islamique palestinien (Hamas).

Les deux parties belligérantes ont intensifié les négociations, sous médiation du Qatar et de l'Égypte, concernant la suspension de l'offensive israélienne pendant six semaines en échange de la libération de 40 des 130 otages encore détenus par le mouvement armé à Gaza.

Le Hamas cherche à exploiter tout accord pour mettre fin aux combats et au retrait des forces israéliennes, tandis qu'Israël exclut cela en affirmant qu'elle reprendra finalement ses efforts visant à démanteler les capacités administratives et militaires du Hamas.

Le Hamas souhaite également permettre à des centaines de milliers de Palestiniens de revenir dans le nord de la bande après qu'ils ont fui la ville de Gaza et ses environs vers le sud durant la première phase de la guerre qui dure depuis près de six mois.

Israël a initialement refusé de le faire. Mais un responsable israélien informé des pourparlers de Doha a déclaré que Israël avait assoupli sa position.

Le responsable a ajouté à Reuters : « Nous sommes désormais prêts à discuter du retour de certains déplacés » sans entrer dans les détails concernant les chiffres. Les médias israéliens ont spéculé que l'offre se limiterait aux femmes et aux enfants afin d'empêcher l'entrée de militants cherchant à soutenir leurs compagnons que l'armée israélienne combat encore dans plusieurs parties de la ville de Gaza.

Le responsable, qui a demandé à rester anonyme, a indiqué qu'Israël avait également accepté, de principe, de libérer entre 700 et 800 prisonniers palestiniens en échange de la libération des quarante otages.

Cela semble répondre à l'une des demandes mentionnées dans la proposition du Hamas, rapportée par Reuters le 15 mars, qui prévoyait la libération de 700 à 1 000 prisonniers.

Cependant, le responsable israélien a averti que toute décision finale dépendrait du nombre de détenus de haut rang des factions armées purgeant de longues peines pour des attaques ayant causé des morts.

D'autre part, le président français Emmanuel Macron a durci le ton envers le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, réaffirmant son « opposition ferme » à une offensive israélienne à Rafah, et avertissant que « le déplacement forcé de populations constitue un crime de guerre ».

Macron a répété, lors d’un appel téléphonique avec Netanyahu aujourd’hui, son appel à un « cessez-le-feu immédiat et durable à Gaza » et a « vivement condamné les récentes déclarations israéliennes concernant la colonisation ».

Le Premier ministre israélien a également annoncé son intention de soumettre un projet de résolution au Conseil de sécurité des Nations unies appelant à un « cessez-le-feu immédiat et durable ».

Moscou et Pékin ont opposé leur veto à un projet de résolution similaire présenté par Washington vendredi, Moscou dénonçant en particulier une « farce habituelle empreinte d’hypocrisie ».

Cinq mois et demi de guerre dévastatrice ont conduit à une situation humanitaire catastrophique dans la bande de Gaza.

Le président français a souligné la nécessité pour Israël d'ouvrir « sans délai et sans conditions tous les passages terrestres existants avec la bande de Gaza ».

Emmanuel Macron a également eu un échange téléphonique dimanche avec le roi Abdallah II de Jordanie, où les deux dirigeants ont discuté du « bilan des victimes et de la situation humanitaire injustifiée à Gaza », selon l’Élysée.

Ils se sont accordés sur la nécessité de parvenir à un cessez-le-feu « immédiat et durable », et ont « souligné que mettre en danger les civils par la famine est injustifiable ».

Ils ont également estimé que la solution à deux États est « la seule solution capable de répondre aux aspirations légitimes des Israéliens et des Palestiniens pour la paix et la sécurité », comprenant « la création d’un État palestinien incluant Gaza ».

La guerre a éclaté le 7 octobre après une attaque sans précédent du Hamas sur le territoire israélien, qui a causé la mort d’au moins 1 160 personnes, principalement des civils, selon un décompte réalisé par l’Agence France-Presse sur la base de données officielles israéliennes.

Environ 250 personnes ont également été enlevées, 130 d’entre elles restant otages à Gaza, avec la croyance que 33 sont décédées, selon la même source.

En réponse à l’attaque, Israël s’est engagé à éliminer le Hamas. Son armée a lancé une offensive ayant causé la mort de 32 226 personnes à Gaza, pour la plupart des femmes et des enfants, selon le dernier bilan publié par le ministère de la Santé dirigé par le mouvement.

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