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Publié: mars 27, 2024
Un haut responsable de la Banque du Canada a confirmé que le besoin d'améliorer la productivité est devenu une urgence alors que l'économie fait face à un avenir où l'inflation pourrait constituer une menace plus grande qu'elle ne l'a été au cours des dernières décennies.
Caroline Rogers, vice-gouverneure de la Banque du Canada, a déclaré dans un discours prononcé mardi : « Vous connaissez ces panneaux qui disent : "En cas d'urgence, brisez la vitre ?" Eh bien, il est temps de briser la vitre. »
Rogers a indiqué que la productivité du travail au Canada a connu de petits gains à la fin de l'année dernière, mais cela est survenu après six trimestres consécutifs de baisse de la productivité.
Elle a souligné que les États-Unis ont connu des gains de productivité liés à la pandémie, certaines entreprises y ayant trouvé un point d'ancrage, mais le Canada n'a pas constaté la même chose.
Rogers a ajouté : « En fait, le niveau de productivité dans le secteur des entreprises canadiennes n'a pas changé par rapport à ce qu'il était il y a sept ans. »
Le besoin d'améliorer la productivité survient alors que, selon Rogers, de nombreuses forces qui ont contribué à créer un environnement favorable à l'inflation par le passé vont s'estomper, voire s'inverser.
Nous savons que le changement démographique et les effets économiques du changement climatique auront tendance à exercer une pression à la hausse sur les prix. Elle a ajouté que les tensions commerciales mondiales continues augmentent également le risque d'inflation à l'avenir.
La Banque du Canada doit publier sa prochaine décision sur les taux d'intérêt ainsi que son rapport sur la politique monétaire le 10 avril.
L'inflation a ralenti ces derniers mois, atteignant un taux annuel de 2,8 % en février. Les économistes surveilleront ce que dira la banque centrale, qui vise un taux d'inflation annuel de 2 %, concernant des baisses de l'objectif principal du taux d'intérêt.
Mardi, Rogers a déclaré que la productivité est un moyen de protéger l'économie contre l'inflation, la faible productivité au Canada étant un problème chronique.
Rogers a confirmé que lorsqu'on compare le récent bilan de la productivité du Canada avec celui d'autres pays, ce qui ressort est à quel point le pays a pris du retard en matière d'investissement dans les machines, les équipements et la propriété intellectuelle.
Elle a également déclaré que le Canada doit se concentrer sur le fait de s'assurer que la formation et l'éducation que nous fournissons nous enseignent les compétences dont nous avons besoin, tandis qu'un environnement commercial plus compétitif aidera à stimuler davantage l'innovation et l'efficacité.
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