Nouvelles du Canada arabe
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Publié: mars 16, 2024
L'Association des services publics pour l'intégration des migrants « (SPDI) » a annoncé la date de son deuxième dîner caritatif annuel à l'occasion du mois de Ramadan, le dimanche prochain au centre-ville de Montréal.
Elle a déclaré que l'invitation est ouverte et gratuite pour tous, comme le rappelle l'association sur sa page Facebook, et demande aux personnes intéressées à participer d'enregistrer leurs noms pour des raisons purement logistiques organisationnelles. La salle peut accueillir un maximum de 200 personnes, et lors du premier dîner caritatif l'année dernière, 150 personnes avaient participé.
La fondatrice de l'association, Alia Chafii Mohamed, a déclaré que le besoin des nouveaux arrivants en divers services avait nécessité la création de l'association à Montréal, « à une époque où il n'existait pas d'associations spécialisées dans l'accueil des nouveaux arrivants comme je l'espérais », dit Alia Mohamed. « Notre association s'adresse aux nouveaux arrivants au Canada et les aide à trouver un logement et à l'assurer auprès du propriétaire si nécessaire, à faire valider leur diplôme, à choisir les écoles de leurs enfants ainsi que les services sociaux et les aides disponibles pour eux comme l'assurance santé et autres services, ainsi qu'à leur donner des conseils sur les différents aspects de la vie au Canada.
Elle a confirmé qu’à partir de la deuxième année de sa création, l'association consacre ses services uniquement aux migrants de toutes origines arabes, après avoir constaté que d'autres communautés disposent de nombreuses institutions et associations actives et professionnelles.
Elle a indiqué que d'autres communautés au Canada, comme la communauté indienne et chinoise par exemple, ont de nombreuses organisations et associations spécialisées qui encadrent leur intégration, ce qui manque à notre communauté arabe.
Au sein de l'association, il y a une boutique qui vend et achète des idées
« Prends une idée et achète une idée », une initiative lancée par l'association soucieuse de préserver la langue arabe, de la revitaliser et de l'enseigner à la jeunesse. Le directeur de l'association, l'écrivain et journaliste égyptien résident au Canada, Hossam Mokbel, a créé une boutique virtuelle qui prête des livres et des romans arabes, et cette boutique cherche aussi à trouver les livres arabes demandés par ses clients.
Il a déclaré : « Nous fournissons et livrons le livre arabe à ses lecteurs à travers le Canada, puis plus tard en Amérique [...] Je mets à la disposition du lecteur canadien des livres d'illustres auteurs de la littérature arabe tels que Naguib Mahfouz, Anis Mansour, Ihsan Abd El Quddous et d'autres. »
Il a ajouté que lors de la première édition du Salon du livre arabe organisé par l'association l'automne dernier sur deux jours, « la boutique » a occupé l'un des espaces, où elle a rencontré un grand succès et une forte affluence, notamment auprès des enfants. Le salon a présenté les dernières publications littéraires de 25 écrivains canadiens arabes, qui étaient « très heureux de la réponse et de l'interaction des visiteurs du salon » ajoute Hossam Mokbel.
Et Mokbel considère que la culture fait partie intégrante de l'identité et de la spécificité que portent les migrants. Et « préserver cette identité ne renforce pas seulement les liens avec le pays d’origine, mais contribue aussi à activer la participation à la culture du pays hôte et à son intégration ».
Alia Mohamed a confirmé que l'association met au service des nouveaux arrivants une équipe de spécialistes et d'experts pour répondre à toutes leurs questions sur l'immigration, l'emploi, le logement, la santé et autres difficultés pouvant survenir lors de leur première arrivée au Canada. L'association organise à cet effet des séminaires et des conférences, et s'adresse aussi aux migrants virtuellement. C'est ce qui s'est passé récemment lorsque l'experte en immigration Dima Beirutie a répondu via l'application Zoom aux questions posées par plusieurs nouveaux arrivants, et l'experte agréée par le gouvernement canadien a consacré du temps à chaque cas individuellement.
La présidente de l'association indique également que les moyens financiers individuels ne leur permettent pas encore de louer un local pour l'association, et ils communiquent pour fournir les services par SMS, e-mail ainsi que via les réseaux sociaux. L'association compte 25 bénévoles sans but lucratif, dont le fils de Madame Mohamed et deux de ses amis non arabes.
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