Après plus de cinq mois de guerre, le Conseil de sécurité international a adopté lundi sa première résolution demandant un « cessez-le-feu immédiat » à Gaza, les États-Unis s'étant abstenus de voter après avoir bloqué des tentatives précédentes visant à adopter une résolution en ayant recours à leur droit de veto.

La résolution, soutenue par 14 membres contre une abstention, « demande un cessez-le-feu immédiat pendant le mois de Ramadan » qui a commencé il y a deux semaines, en vue de « conduire à un cessez-le-feu permanent », et « demande la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages ».

Les États-Unis n'ont pas exercé leur droit de veto contre la résolution et se sont abstenus de voter, ce qui fait de cette résolution la première adoptée par le Conseil pour un cessez-le-feu après quatre échecs précédents.

Le bureau du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou a déclaré que les États-Unis s'étaient retirés de leur position ferme au Conseil de sécurité, où ils avaient lié il y a quelques jours le cessez-le-feu à la libération des prisonniers (article 1).

La Chine et la Russie avaient utilisé leur droit de veto contre la résolution précédente en partie parce qu'elles soutenaient un cessez-le-feu sans la libération des prisonniers israéliens.

La Russie et la Chine ont soutenu la résolution actuelle, aux côtés de l'Algérie et d'autres pays.

Les États-Unis n'ont pas utilisé leur droit de veto aujourd'hui contre le nouveau texte qui appelle à un cessez-le-feu sans condition de libération des prisonniers.

Ceci constitue un recul évident de la position américaine ferme au Conseil de sécurité depuis le début de la guerre.

Ce retrait nuit à l'effort de guerre ainsi qu'aux efforts visant à la libération des prisonniers, car il donne à Hamás l'espoir que les pressions internationales lui permettront d'accepter un cessez-le-feu sans la libération de nos otages.

Le Premier ministre Netanyahou a expliqué la nuit dernière que si les États-Unis se retirent de leur position de principe, ils n'enverront pas la délégation israélienne aux États-Unis.

D'autre part, Ben Gvir a déclaré via la plateforme X que l'ONU est une terre aride.

Pour sa part, Galant a déclaré que nous n'avons pas le droit moral d'arrêter la guerre sur Gaza sans récupérer les personnes kidnappées.

Le représentant de la France au Conseil de sécurité a également déclaré que le silence du Conseil envers Gaza est douloureux et qu'il faut sortir de cette crise.

Il a précisé que la solution à deux États est la seule qui garantit la paix.

Le représentant de la Slovénie au Conseil de sécurité a déclaré que nous assistons aujourd'hui au début de la fin des douleurs et des souffrances des civils à Gaza.

Ajoutant que la résolution sur le cessez-le-feu à Gaza est un signal clair du Conseil de sécurité que cette guerre doit cesser.

Le Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, a également commenté la résolution en disant :

Le Conseil de sécurité vient d'approuver la résolution tant attendue sur Gaza qui demande un cessez-le-feu immédiat.

Il a ajouté, le Conseil a approuvé la libération immédiate et inconditionnelle de tous les prisonniers.

Il a expliqué que cette résolution doit être mise en œuvre et que son échec serait impardonnable.

La Maison Blanche a quant à elle déclaré que l'abstention sur une résolution au Conseil de sécurité concernant le cessez-le-feu à Gaza ne représente pas un changement de la politique américaine.

Kirby a déclaré, nous espérions discuter de l'opération de Rafah avec la délégation israélienne, mais s'ils décident de ne pas venir, nous en discuterons avec le ministre israélien de la Défense.

De son côté, le ministère palestinien des Affaires étrangères a déclaré que le cessez-le-feu doit être toujours permanent et durable.

Lapid a déclaré que la déclaration de Netanyahou défiant les Américains est une autre tentative mauvaise et triste de détourner l'attention de la loi sur le service militaire au détriment des relations d'Israël avec les États-Unis, un comportement irresponsable de la part d'un Premier ministre qui a perdu sa capacité de gouverner.

La France a salué l'adoption de la résolution 2728 concernant le cessez-le-feu à Gaza.

Le mouvement Hamás a salué aujourd'hui l'appel du Conseil de sécurité international à un cessez-le-feu immédiat et affirme la nécessité d'atteindre un cessez-le-feu permanent qui conduise au retrait de toutes les forces israéliennes de la bande de Gaza et au retour des déplacés dans leurs maisons dont ils ont été expulsés.

Il a précisé que nous affirmons notre volonté de nous engager immédiatement dans un processus d'échange de prisonniers conduisant à la libération des détenus des deux parties.

Le représentant russe au Conseil de sécurité international a déclaré que si la résolution avait fait référence à un cessez-le-feu permanent à Gaza, la résolution aurait été plus précise et aurait empêché toute interprétation.

Il a ajouté, « Israël » exerce une punition collective contre les Palestiniens et n'oubliez pas que plus de 30 000 ont été tués à Gaza jusqu'à présent.