Sans aucun doute, nous vivons des jours sombres à cette étape sensible, remplie de l'odeur de la mort et du sang de nos proches dans le cher secteur de Gaza, suite à la guerre agressive barbare qui a visé leurs espoirs, leurs rêves et leur avenir, voire leur vie. Cela nécessite de mettre en lumière cette réalité, étant palestinien originaire du secteur de Gaza endeuillé, détruit par la machine de guerre d'occupation brutale qui a anéanti l'homme, la pierre et l'arbre.
Malgré notre besoin urgent d'exprimer cette réalité et les douleurs qu'elle a engendrées pour les familles des martyrs palestiniens canadiens qui vivent un grand chagrin dû à la perte de leurs proches à cause de cette guerre barbare, je constate qu’il existe d’autres guerres parallèles, pour la plupart immorales et non soumises aux critères d’éthique, caractérisées par une duplicité des mesures quand il s'agit de la vie et de la dignité du peuple palestinien. Nous avons vu de nombreuses positions officielles de plusieurs pays, dont le Canada, qui prennent un parti choquant en faveur de l'agresseur au détriment de la victime, soulevant de grandes questions sur les objectifs de cette guerre sale contre Gaza et ses habitants, et ce qu'elle cherche à accomplir après toute cette destruction et ces meurtres barbares, sous le silence et le soutien officiels de gouvernements prétendant être démocratiques, aspirant à la justice et à la préservation de la dignité humaine. Pourtant, ils ont failli en perdant leur humanité et en prenant ouvertement parti pour toutes ces violations inhumaines commises contre les innocents désarmés du peuple palestinien dans le secteur de Gaza, au point que l’on pourrait perdre la raison chaque fois qu’on essaie de comprendre la nature de ces positions immorales qui ont détruit les valeurs humaines et les fondements mêmes sur lesquels se bâtissent ces démocraties attirant les immigrés, croyant qu’ils vivront au paradis sous un drapeau auquel ils sont fiers d’appartenir, mais ils se retrouvent surpris que les décideurs le font disparaître à cause de leurs positions à double standard et injustes, touchant au prestige de ce drapeau quand ils soutiennent un autre drapeau, comme si c’était celui officiel de tel ou tel État, sans parler de l’abaissement moral irresponsable face aux assassinats d’enfants, à la destruction des maisons et infrastructures, même les établissements de services importants comme les hôpitaux et écoles n’ont pas été épargnés des attaques sauvages sans aucune justification humaine ou morale, au contraire avec des preuves claires qu’elles sont contraires au droit international humanitaire.
Cependant, nous nourrissons toujours l’espoir qu’il y a une possibilité de réconciliation avec soi-même pour adopter des positions justes et éthiques, prenant parti pour la vérité et travaillant à la soutenir afin d’atteindre une justice qui sert l’humanité et bloque la voie à l’extrémisme et à l’alimentation du terrorisme.
Aujourd'hui, en raison de la politique officielle de l'État, nous vivons une grande déception qui a ébranlé notre foi que nous vivons dans un grand pays, qui aspire à la justice, et a anéanti notre capacité à défendre la nécessité d’appartenir à l’identité que nous portons.
Ce qui nous frappe aujourd’hui est un choc qui a rempli nos cœurs de colère à cause de ces positions doubles au sens négatif, révélant une hypocrisie qui a renversé toutes les valeurs en lesquelles nous avons cru et pour lesquelles nous sommes venus.
Ce qui nous atteint aujourd’hui est une blessure profonde due à des politiques fragiles que nous pensions modérées et équilibrées pendant des années, mais qui, malheureusement, au premier vrai test, ont confirmé que nos rêves sont fragiles et que nous avons été trompés par des slogans vides.
Ce qui nous frappe aujourd’hui est un véritable séisme qui a ébranlé la confiance en nous-mêmes et dans le système en place, qui nous a surpris par une image contraire à celle que nous avions construite dans notre imagination d’un système équilibré agissant selon un principe de justice et d’équité entre les êtres humains.
Ce système aurait dû nous protéger, pas nous fouetter ni déstabiliser notre stabilité par des chocs envahissants dans notre pensée et nos sentiments, ce qui nous rend totalement méfiants envers l’état des choses, sachant que nous ne sommes que des outils bon marché et des chiffres électoraux temporaires à utiliser uniquement en cas de nécessité, et non des personnes influentes ayant une valeur et une dignité!
Les plumes se sont levées et les journaux ont séché, et il ne nous reste plus rien à croire, il ne nous reste plus qu’à nous lever et à reconnaître notre valeur pour dire que nous sommes du côté de ceux qui nous apprécient et connaître comment et quand punir ceux qui méprisent nos sentiments ou prennent parti contre nos douleurs et nos souffrances.
Cela nous mène à l’histoire du diable et de la victime dans la diaspora, car les choses ne s’arrêtent pas seulement à ces positions choquantes, mais vont plus loin lorsque nous constatons que parmi nous, en tant que membres des communautés palestiniennes et arabes de la diaspora, certains nous poignardent en restant assis chez eux à jouir de nos douleurs et souffrances, allant même au-delà.
Ici, nous restons perplexes et nous demandons comment pouvons-nous demander aux autres de se tenir à nos côtés et de défendre nos causes, alors qu’il y a parmi notre propre communauté ceux qui nous battent en se moquant de la crise de notre pays et en méprisant le sang de nos enfants, femmes et vieillards ?!
Comment ne pas être ainsi alors que nous voyons beaucoup d’entre nous dans la diaspora pleurer des larmes de crocodile le jour et nous recevoir la nuit par des flèches empoisonnées contraires au concept même d’appartenance à la patrie et à l’identité dans son ensemble, alors que notre culture nationale affirme que ces comportements ne sont rien d’autre qu’un type d’espionnage et d’infériorité, donc ce sont des poignards empoisonnés dans le flanc de la cause et de l’identité.
Finalement, le diable reste libre et la victime captive, et les poignards de la trahison continuent, peut-être même protégés, et la question est : les masques sont-ils tombés et avons-nous découvert que nous vivons un cauchemar et non un beau rêve comme nous le pensions, et que l’histoire ne tolère pas beaucoup d’explications car elle est programmée et détaillée pour frapper à mort notre confiance en nos valeurs, notre éthique et notre religion, et que le pieu est grand, que le choix était très coûteux, et que la fin est douloureuse qu’elle soit tangible ou qu’il y ait une perte de confiance dans des lois et politiques décevantes et choquantes pour les générations, et que l’ignorance a causé beaucoup de dégâts, sans consolation pour une victime qui a choisi la voie des ténèbres pour devenir le diable et faire du diable la victime!