Nouvelles du Canada arabe
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Publié: mars 20, 2024
Après plusieurs semaines, le Canada, à l’instar d’autres pays comme la Belgique, la Nouvelle-Zélande, l’Australie et les États-Unis, a commencé à aider les familles titulaires de la nationalité de ces pays à sortir du cercle de la guerre barbare menée par les forces d’occupation israéliennes contre les civils désarmés dans la bande de Gaza, ce qui a conduit à la mort de dizaines de milliers de victimes et à la destruction des pierres et des arbres.
Cette initiative n’a pas permis à toutes les familles titulaires de ces nationalités de sortir en toute sécurité de la bande de Gaza, mais des dizaines d’entre elles ont perdu la vie, des familles entières ayant été tuées dans le cadre de l’opération de génocide menée par Israël.
Cependant, dans ce contexte, le Canada a proposé une initiative humanitaire pour réunir les familles gazaouies au Canada, en particulier celles qui ont des proches de premier degré titulaires de la nationalité canadienne, à l’image d’autres initiatives avec les ressortissants des pays ayant subi des guerres dévastatrices comme l’Ukraine, la Syrie, l’Afghanistan et dernièrement le Soudan. Mais, dans le cas des habitants de Gaza, les choses étaient très compliquées et le programme proposé s’est avéré décevant en raison des conditions extrêmement complexes fixées, car il est très difficile pour les familles canadiennes de réunir le reste de leurs proches résidant sous le poids de la guerre furieuse menée par l’occupation contre les innocents dans la bande de Gaza, qui ont tout perdu et attendent l’aide humanitaire pour pouvoir continuer à vivre. Cela sans compter que leurs familles canadiennes ne pourront pas supporter les coûts de leur rapatriement de Gaza au Canada.
Cependant, le gouvernement canadien a proposé un prêt sans intérêt à rembourser durant la période de résidence accordée à ces nouveaux arrivants, afin de garantir qu’ils feront effort et chercheront à travailler, et non à dépendre de l’assistanat de l’État, ce qui constituerait un poids supplémentaire en plus des énormes défis économiques auxquels le pays est confronté.
Je ne souhaite pas ici justifier la lenteur des procédures du gouvernement canadien dans l’accélération du rapatriement de ces citoyens de Gaza vers le Canada, surtout face à la crainte d’être accusé que le Canada procède au déplacement des Palestiniens originaires de Gaza, ce qui est une question très sensible au niveau international et pourrait causer un embarras pour le Canada devant la communauté internationale.
Par ailleurs, le gouvernement canadien craint fortement l’infiltration d’individus liés à la résistance palestinienne, ce qui, selon leurs évaluations, constitue une menace pour la sécurité nationale canadienne, rendant également très difficile la sortie de ces citoyens.
À cela s’ajoutent les grands obstacles posés par Israël, qui souhaite accroître la souffrance des Palestiniens et approfondir leur massacre d’une part, et la position de l’Égypte qui considère cela comme une facilitation à l’émigration volontaire et craint d’être accusée de procéder au déplacement des Palestiniens de leur terre d’autre part.
La question est donc : pourquoi le Canada n’a-t-il pas encore pris de mesures plus audacieuses et rigoureuses pour aider au moins ces familles à sortir de Gaza et leur offrir des garanties de résidence au Caire jusqu’à la fin des vérifications de sécurité légitimes requises, afin de pouvoir distinguer celles qui peuvent recevoir un visa pour se rendre au Canada avec honneur et celles qui seraient refusées pour des raisons de sécurité et donc renvoyées à Gaza, ou qu’ils puissent choisir eux-mêmes leur nouvelle destination ?
Cette mesure offrirait au moins une chance de garantir la sécurité des civils innocents qui souffrent du feu de la guerre, de la faim et de la destruction psychologique.
Elle permettrait également d’alléger la pression psychologique sur les proches titulaires des nationalités canadiennes ou de la résidence permanente au Canada et les amènerait à apprécier positivement la position du gouvernement canadien, qui reste perçue négativement par beaucoup de Canadiens éligibles à ce programme.
Cela donnerait de l’espoir à ceux-ci et leur donnerait la force d’exprimer leur identité canadienne avec fierté et sincérité lorsqu’ils verraient que le Canada agit selon des normes humanitaires uniformes, loin du double standard que beaucoup perçoivent à l’égard des habitants de Gaza seuls, qui ont subi des conditions beaucoup plus dures que d’autres victimes innocentes dans Gaza.
Cette situation créerait également un fossé quant à la prétendue protection des droits humains par le Canada, à la dignité et au rapprochement entre le gouvernement et les citoyens canadiens éligibles à ce programme.
Cette question nécessite un courage immense et une grande éthique humanitaire comme moteur pour élaborer un mécanisme d’application plus clair et plus souple afin de faire face aux défis inhumains engendrés par cette guerre barbare et brutale, et ainsi participer activement et honnêtement à la protection des vies des innocents contre la mort et la faim.
Enfin, je peux dire que ce qui convient à ce grand Canada est bien plus que ce que nous voyons de retard et d’hésitation dans la mise en œuvre de ce programme humanitaire, ainsi que dans les opérations d’extraction des personnes par le passage de Rafah pour ces citoyens, tout en tenant compte de ma profonde compréhension des défis liés à une telle démarche. Mais à mon avis, la position du Canada lui confère la capacité de prendre une grande mesure en coordination avec toutes les parties pour garantir la sortie et l’évacuation de ces familles et les protéger contre la mort, le meurtre ou la famine dans les plus brefs délais, surtout face aux menaces israéliennes d’envahir la petite ville de Rafah qui abrite la majorité des habitants de la bande de Gaza... C’est pourquoi j’espère que je ne serai pas déçu !.
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