La République d'Arménie a annoncé aujourd'hui, vendredi, sa reconnaissance officielle de l'État de Palestine, tandis que la présidence palestinienne a salué la décision d'Érevan, affirmant qu'il s'agit d'une étape importante pour réaliser la paix et la stabilité dans la région, alors qu'Israël a convoqué l'ambassadeur arménien à Tel Aviv pour protester contre la reconnaissance de l'État palestinien.

Le ministère arménien des Affaires étrangères a déclaré, dans un communiqué, que la situation humanitaire catastrophique à Gaza et le conflit militaire en cours sont parmi les questions fondamentales à l'ordre du jour politique international qui nécessitent une solution.

Le ministère des Affaires étrangères arménien a exprimé son refus catégorique "de cibler les infrastructures civiles, la violence contre les populations civiles, la prise d'otages et la captivité des civils pendant le conflit armé, et s'associe aux appels de la communauté internationale à leur libération sans conditions préalables".

Il a poursuivi : "Nous avons constamment, sur diverses tribunes internationales, appelé à un règlement pacifique et global de la question palestinienne et soutenu le principe des deux États pour résoudre le conflit israélo-palestinien. Nous sommes convaincus que c'est la seule voie pour garantir aux Palestiniens et aux Israéliens la capacité de réaliser leurs aspirations légitimes".

Le ministère arménien des Affaires étrangères a souligné qu'Érevan (la capitale) a rejoint les résolutions de l'Assemblée générale des Nations Unies appelant à un cessez-le-feu immédiat à Gaza, appelant à "l'établissement de la paix et de la stabilité au Moyen-Orient, et à la réconciliation durable entre les peuples juif et palestinien".

De son côté, la présidence palestinienne a salué la décision de l'Arménie de reconnaître l'État de Palestine comme un État indépendant et souverain, exprimant une grande appréciation pour cette décision courageuse et importante, qui constitue une étape vers le renforcement des relations bilatérales et la réalisation de la paix et de la stabilité dans la région.

La présidence a indiqué que la décision arménienne constitue une "contribution des pays croyant en la solution à deux États comme option basée sur la volonté et la légitimité internationale en tant que choix stratégique, contribuant à sauver cette solution qui est soumise à une destruction systématique, ainsi qu'à garantir la sécurité, la paix et la stabilité pour tous".

La présidence a exhorté les pays du monde, en particulier les pays européens qui n'ont pas encore reconnu l'État de Palestine, à le faire conformément aux résolutions de la légalité internationale et selon les lignes de 1967, incluant la bande de Gaza, la Cisjordanie et Jérusalem-Est.

Par ailleurs, les médias israéliens ont rapporté que le ministère des Affaires étrangères a convoqué l'ambassadeur d'Arménie à Tel Aviv pour protester contre la reconnaissance de son pays de l'État palestinien.

L'Espagne, l'Irlande et la Norvège font partie des pays occidentaux ayant officiellement reconnu l'État palestinien, ce qui a conduit Israël à retirer ses ambassadeurs de Madrid, Dublin et Oslo le mois dernier.

Aides à Gaza
Le Premier ministre arménien Nikol Pachinian a affirmé, en mars dernier, que son pays fournirait, avec l'aide de l'Égypte, environ 30 tonnes d'aide humanitaire dont les Palestiniens ont grandement besoin à Gaza.