Des nouvelles indiquent que la société japonaise de construction automobile « Honda » étudie la possibilité de construire une usine de voitures électriques dans la province de l'Ontario, pour un coût total pouvant atteindre 18,5 milliards de dollars canadiens. Cette usine pourrait également produire ses propres batteries.

Si elle est construite, cette usine sera l’un des plus grands projets de l’histoire de « Honda ».

Le magazine « Nikkei Asia », hebdomadaire d’information publié au Japon, a été le premier à publier cette nouvelle, avant qu’elle soit relayée par l’Agence de presse canadienne et l’agence de presse « Reuters ». Ces deux agences ont cité ce que le magazine japonais avait rapporté.

La nouvelle a également indiqué que « Honda », qui travaille en partenariat avec d’autres entreprises pour fabriquer les batteries utilisées dans ses voitures électriques, souhaite établir sa propre usine de batteries.

De nombreux endroits au Canada sont envisagés pour la construction de l’usine, mais la concentration d’usines similaires en Ontario rend cette province plus attrayante que les autres.

Pour sa part, « Honda » n’a ni confirmé ni démenti la nouvelle.

« Honda étudie plusieurs initiatives alors que nous entrons dans l’ère de l’électrification », a déclaré le porte-parole de la branche canadienne de « Honda » (Honda Canada), John Bordignon, dans un courriel envoyé hier soir.

« Afin d’atteindre notre objectif d’électrification à 100 % des véhicules d’ici 2040, nous examinons différentes options pour accroître la capacité de production locale, mais nous n’avons rien d’autre à partager pour l’instant », a ajouté Bordignon.

De son côté, le ministre canadien de l’Innovation, des Sciences et de l’Industrie, François-Philippe Champagne, a confirmé aujourd’hui que « les nouvelles selon lesquelles Honda envisage un investissement important au Canada témoignent de la qualité de la main-d’œuvre et de la solidité de notre industrie ».

Champagne a ajouté dans un courriel à Radio-Canada que ces nouvelles constituent une preuve supplémentaire de « la réputation croissante du Canada en tant que fournisseur de qualité et respectueux de l’environnement, ainsi que comme leader mondial (dans le secteur des voitures électriques) ».

« Nous continuerons à travailler sans relâche pour placer le secteur automobile canadien dans l’économie du XXIe siècle », a affirmé Champagne.

Des sources proches du dossier ont indiqué au réseau « CBC » (service de radiodiffusion canadien en anglais) qu’une équipe de la société « Honda » doit rencontrer des responsables gouvernementaux cette semaine.

Une de ces sources, qui a parlé sous couvert d’anonymat parce qu’elle n’est pas autorisée à s’exprimer publiquement, a également confirmé que des cadres dirigeants de « Honda » à l’échelle mondiale et chez « Honda Canada » ont rencontré le ministre Champagne et d’autres responsables canadiens à la mi-décembre dernier.