La Banque du Canada a récemment mis en garde contre la gravité du recul des taux de croissance de la productivité dans le pays, le qualifiant de « situation d'urgence » pouvant nécessiter une hausse des taux d'intérêt et une limitation de l'augmentation des salaires des citoyens canadiens.

Dans un discours prononcé aujourd'hui à Halifax par la première sous-gouverneure de la Banque du Canada, Caroline Rogers, il a été souligné la nécessité de lutter contre la faiblesse de la productivité dans le pays afin d'assurer la stabilité de l'économie et de la protéger contre les risques d'inflation futurs.

Rogers a affirmé que les taux de productivité au Canada avaient chuté de manière significative, passant de 88 % du niveau de productivité des États-Unis en 1984 à environ 71 % seulement en 2022, selon les données de Statistique Canada.

Rogers a expliqué que les taux de productivité canadiens ont connu une baisse continue au cours des six dernières années, malgré une légère amélioration à la fin de 2023, soulignant que l'écart d'investissement entre les entreprises canadiennes et leurs homologues américaines s'est creusé au cours de la dernière décennie, ce qui indique un recul de l'investissement dans l'efficacité productive parmi les entreprises canadiennes par rapport aux américaines.

Rogers a conclu son intervention en soulignant que l'investissement canadien reste en deçà des niveaux d'investissement américains, et que le Canada accuse un retard à cet égard par rapport aux autres pays du G7, ce qui nécessite de nouvelles incitations pour soutenir l'investissement et augmenter les taux de productivité afin de renforcer la stabilité économique et d'atteindre un équilibre dans la croissance.