Les médias affiliés au Hamas ont cité le membre du bureau politique, Ezzat al-Rashq, disant que le mouvement ne fait pas confiance à l'annonce d'Israël concernant l'assassinat du chef adjoint des Brigades al-Qassam, Marwan Issa.

Al-Rashq a déclaré : « Il n'y a aucune confiance dans le récit de l'occupation sur l'assassinat du frère commandant militant Marwan Issa... la décision finale revient aux Brigades al-Qassam. »

Il a ajouté que « le moment choisi par l'occupation pour republier l'annonce de l'assassinat de Marwan Issa vise à couvrir les crises auxquelles Netanyahou est confronté, ainsi que l'échec de l'armée d'occupation à atteindre ses objectifs. »

Cependant, al-Rashq, qui est l'un des dirigeants les plus en vue du bureau politique du mouvement, n'a pas donné le récit du mouvement sur la situation de Marwan Issa, que ce soit pour nier ou confirmer.

Le dirigeant du Hamas, Osama Hamdan, a déclaré : « Nous n'avons pas reçu de confirmation des dirigeants des Brigades al-Qassam concernant la mort de Marwan Issa. »

Les déclarations d'al-Rashq et Hamdan indiquent une crise de communication avec les dirigeants sur le terrain et la difficulté d'extraire des informations du terrain à Gaza, où les rapports d'assassinat d'Issa ont émergé il y a deux semaines.

Les déclarations du Hamas interviennent en réaction à l'annonce de Daniel Hagari, porte-parole de l'armée israélienne, mardi, qui a déclaré qu'Israël avait éliminé le commandant militaire adjoint du Hamas à Gaza, Marwan Issa.

Hagari a expliqué que l'opération d'élimination de Marwan Issa a eu lieu il y a deux semaines dans le camp de réfugiés d'al-Nusayrat.

Plus tôt, le journal britannique The Guardian avait rapporté que la frappe israélienne dans laquelle Marwan Issa a été tué visait un complexe de tunnels sous le camp d'al-Nusayrat pour réfugiés au centre de Gaza une semaine plus tôt.

Selon le rapport, les systèmes de communication entre les dirigeants du Hamas, qui s'appuient sur des applications cryptées et des messagers, ont été interrompus pendant plus de 72 heures après l'attaque contre Issa, ce qui se produit généralement chaque fois que des dirigeants de haut rang du Hamas sont assassinés.

The Guardian a consulté des experts qui ont indiqué que la frappe visant Issa, une figure clé dans la coordination de l'attaque du 7 octobre par le Hamas contre Israël, suggère qu'Israël reçoit des renseignements d'une source importante au sein de l'organisation.

Avie Melamed, ancien responsable du renseignement israélien et analyste régional, a déclaré au Guardian que le succès d'Israël dans la réalisation de l'opération nécessitait une connaissance préalable de l'emplacement exact d'Issa et du moment où il s'y trouvait, garantissant ainsi un temps suffisant pour l'approbation du gouvernement et l'exécution par l'armée israélienne.

De plus, Israël devait s'assurer que les otages israéliens n'étaient pas utilisés comme boucliers humains à proximité, un détail qui a probablement été confirmé grâce à un informateur humain, selon Melamed.

Issa est parmi les cibles les plus importantes visées depuis le début de la guerre, étant l'homme numéro 3 sur la liste des personnes les plus recherchées par Israël au sein du Hamas, après Muhammad Deif, commandant des Brigades al-Qassam, et Yahya Sinwar, chef du Hamas à Gaza.

Le numéro 4 était Saleh al-Arouri, qu'Israël a déjà assassiné au Liban il y a quelques semaines.