Un nouveau sondage d'opinion a révélé qu'environ la moitié des Canadiens s'opposent aux camps pro-palestiniens apparus dans certaines universités.

Seuls 31 % des personnes ayant participé à un sondage Leger le week-end dernier ont déclaré soutenir les camps, tandis que 48 % s'y opposaient, et environ un participant sur cinq ne savait pas.

Les camps ont commencé il y a plus d'une semaine, les étudiants demandant à leurs universités de déclarer leurs investissements dans les entreprises de défense israéliennes et de les arrêter.

L'université McGill a condamné les manifestations sur son campus. L'université et le gouvernement du Québec ont demandé l'intervention de la police, mais les forces de l'ordre n'ont pris aucune mesure, et la semaine dernière, un juge a rejeté une demande d'ordonnance pour obliger les manifestants à partir.

Les camps à l'université d'Ottawa et à l'université de Toronto ont fait l'objet de moins d'attention.

Pendant ce temps, les camps dans les universités américaines telles que Columbia et l'université de Californie ont été le théâtre d'affrontements entre étudiants et police, avec des occupants barricadés dans des bâtiments du campus.

Dans le sondage Leger, 44 % des participants ont déclaré qu'ils pensaient que les camps devaient être démantelés, « car ils pourraient constituer une menace pour la sécurité du campus et la sécurité des étudiants ».

33 % ont plutôt convenu qu'ils devraient être enlevés « uniquement si les manifestants expriment des opinions antisémites ou diffusent toute forme de discours haineux ».

Seuls 23 % des participants ont déclaré que les manifestations devaient être acceptées comme une forme de liberté d'expression et ne pas être arrêtées.

Les participants ont également été interrogés sur le fait s'ils avaient entendu des commentaires antisémites depuis le début du conflit actuel entre Israël et le Hamas en octobre.

Près des trois quarts d'entre eux, soit 73 %, ont dit ne pas en avoir entendu, tandis que 17 % ont dit en avoir entendu, et 9 % ne savaient pas.

Plus tôt cette semaine, les dirigeants politiques ont condamné certains actes des manifestants. Le Premier ministre Justin Trudeau a déclaré qu'il soutenait la liberté d'expression mais ne soutenait pas les actions qui font que d'autres étudiants se sentent en insécurité.

Le Premier ministre de l'Ontario, Doug Ford, a appelé à mettre fin aux manifestations, déclarant lundi que « l'université doit faire partir ces personnes ».

Le soutien aux manifestants était plus fort parmi les jeunes ayant participé au sondage. 45 % des participants âgés de 18 à 35 ans ont déclaré soutenir les camps, tandis que les deux tiers des personnes âgées de plus de 55 ans ont déclaré ne pas soutenir les manifestations.

Les participants de la tranche d'âge la plus avancée étaient également plus enclins à dire qu'ils ressentaient la nécessité de démanteler les camps.