Il est prévu que les dirigeants de certaines des plus grandes compagnies pétrolières et gazières canadiennes témoignent devant un comité parlementaire jeudi après-midi au sujet de leurs efforts pour réduire les émissions de gaz à effet de serre dans ce secteur.

Les PDG et hauts dirigeants de Cenovus Energy Inc., Enbridge Inc., Imperial Oil Ltd., Shell Canada Ltd. et Suncor Energy Inc. devraient apparaître par vidéoconférence devant le Comité permanent de l'environnement et du développement durable de la Chambre des communes.

Leur apparition fait suite à une proposition présentée par Laurel Collins, critique en environnement du Nouveau Parti démocratique, en avril, qui a invité les dirigeants à comparaître devant le comité pour expliquer l'impact de leurs entreprises sur le changement climatique.

Collins a déclaré jeudi que les Canadiens sont préoccupés par l'augmentation du nombre d'événements climatiques extrêmes tels que les feux de forêt, les sécheresses et les « dômes de chaleur » avec le réchauffement du climat.

Certaines compagnies pétrolières et gazières canadiennes ont réalisé des bénéfices record en 2022 avec la hausse des prix des matières premières suite à l'invasion russe de l'Ukraine, et l'industrie continue de générer des flux de trésorerie sains cette année. Collins a affirmé que les entreprises peuvent et doivent faire davantage pour atténuer l'impact du secteur des combustibles fossiles sur le climat.

Elle a déclaré aux journalistes : « Nous avons besoin d'une taxe sur les profits excessifs (du secteur pétrolier et gazier) pour investir dans des solutions climatiques ».

Le secteur pétrolier et gazier est la plus grande source d'émissions de gaz à effet de serre au Canada, représentant près d'un tiers des émissions totales du pays, et continue d'augmenter, principalement en raison de la hausse de la production des sables bitumineux en Alberta.

Le gouvernement fédéral a proposé de fixer un plafond aux émissions du secteur pétrolier et gazier, ce que l'industrie refuse.

Les grandes compagnies des sables bitumineux se sont engagées à atteindre la neutralité carbone d'ici 2050, mais n'ont pas encore pris de décision finale d'investissement concernant leur projet conjoint proposé de réduction des émissions par captage et stockage du carbone.