Le ministre allemand des Finances, Christian Lindner, a exprimé son opposition à l'augmentation du pourcentage cible des dépenses de défense à 2 % du budget fédéral total de l'Allemagne.

Lors d'une table ronde avant l'ouverture de la conférence de Munich, Lindner a décrit ce vendredi l'objectif de 2 % des dépenses de défense des pays membres de l'OTAN, qui a été atteint, comme étant "suffisant" compte tenu de la taille de l'économie allemande.

Le chef du Parti libéral-démocrate, partenaire de la coalition gouvernementale en Allemagne, a ajouté que ces dépenses représentaient déjà un défi pour la période à partir de 2028 et au-delà, car à cette date, les ressources du fonds spécial de l'armée d'une valeur de 100 milliards d'euros auront été utilisées.

Lindner a mis en garde contre la recherche d'une solution en recourant à davantage de dettes, déclarant : « Après 2028, nous devrons trouver d'autres solutions », soulignant qu'à Bruxelles en particulier, il existe une sorte de "sport" qui consiste à répondre à chaque problème par une dette commune. Lindner a appelé à la création d'un marché unique au sein de l'Union européenne pour les fabricants d'armes ainsi que pour les achats groupés.

Il a déclaré que la réalisation d'une croissance économique est finalement le facteur décisif pour renforcer les capacités de défense.

Le ministre a réaffirmé sa demande d'investir ce qu'il a qualifié d’"investissements dans la liberté", soulignant qu'après la fin de la guerre froide, l'idée dominante était que l'Europe n'avait plus à se défendre elle-même, et pouvait essentiellement s'engager au niveau international et étendre l'État-providence. Il a dit que la question est maintenant de faire l'inverse.