La campagne du gouvernement fédéral avant le budget est revenue pour le deuxième jour consécutif, cette fois ciblant les parents et les fournisseurs de services de garde d'enfants.

Le Premier ministre Justin Trudeau a déclaré jeudi à Surrey, en Colombie-Britannique, que le gouvernement prévoit d'offrir plus d'un milliard de dollars sous forme de prêts à faible coût, de subventions et de remise de prêts étudiants pour étendre les services de garde d'enfants à travers le Canada.

Trudeau a ajouté que le financement fait partie des efforts du gouvernement libéral pour regagner le soutien des jeunes électeurs et des familles de la classe moyenne.

"C'est un tout nouveau programme que nous construisons parce que, en tant que gouvernement, nous avons décidé et appris que l'accès à des services de garde d'enfants de haute qualité et abordables était important à travers le pays, non seulement pour que les enfants puissent avoir les meilleures chances dans la vie, non seulement parce que cela contribue à notre croissance économique, mais parce que les familles, surtout les mères, ne devraient pas avoir à choisir entre une carrière et élever une famille."

Le Premier ministre a déclaré que l'argent serait prêté directement aux fournisseurs de services de garde à but non lucratif et publics par l'intermédiaire de la Société canadienne d'hypothèques et de logement pour agrandir leurs espaces ou pour des projets comme de nouveaux centres construits à côté de logements publics.

Il a confirmé que 60 millions de dollars supplémentaires seront alloués sous forme de subventions non remboursables aux centres de garde d'enfants éligibles pour construire ou rénover de nouveaux espaces.

Le gouvernement offrira également une remise de prêts étudiants aux éducateurs de la petite enfance dans les régions rurales et éloignées ainsi que 10 millions de dollars supplémentaires sur deux ans pour renforcer leurs rangs avec une formation supplémentaire.

Le financement des places en garde d'enfants abordables est une extension du programme gouvernemental de garde d'enfants à 10 dollars par jour qui a été approuvé par toutes les provinces et territoires.

Lors de l'annonce, Trudeau a reconnu que les gouvernements provinciaux ne se déplacent pas tous "aussi rapidement ou avec la responsabilité nécessaire" concernant le programme à 10 dollars par jour.

Il a poursuivi : "Nous continuerons de travailler de manière constructive avec toutes les provinces, mais nous reconnaissons qu'étant donné que les conservateurs fédéraux s'opposent constamment à la garde d'enfants, dans certains cas les premiers ministres conservateurs sont lents à agir et, dans certains cas, ne fournissent pas le bon niveau, car ils ne veulent pas écouter leurs homologues fédéraux."

Les exploitants de la garde de jour dans certaines provinces ont menacé de se retirer du système national, affirmant que les accords fédéraux-provinciaux limitent les frais qu'ils peuvent imposer et ne couvrent pas leurs coûts.

Des groupes de services de garde en Alberta et en Ontario ont déclaré que le fardeau de fournir des services à faible coût avait été transféré aux exploitants.

Trudeau a déclaré que son gouvernement tiendrait ces provinces responsables après qu'elles auront accepté le financement.

Il a ajouté : "Mais un investissement d'un milliard de dollars dans la garde d'enfants fera une grande différence dans le nombre de places à travers le pays."

Mercredi, Trudeau a entamé sa tournée prébudgétaire en détaillant un fonds de 15 millions de dollars et un document des droits pour mieux protéger les locataires qui louent leur logement.