Le journal américain «Washington Post» a rapporté que l'administration du président américain Joe Biden a proposé à Israël une aide en renseignement pour aider son armée à localiser les dirigeants du Hamas et à trouver les tunnels du mouvement à Gaza, en alternative à une incursion dans la ville palestinienne de Rafah.

Le journal a ajouté dans un rapport samedi soir que des responsables américains ont offert à Tel-Aviv leur aide pour installer des tentes et fournir de la nourriture, de l'eau et des médicaments aux milliers d'abris vers lesquels seront déplacés les Palestiniens déplacés de Rafah.

Il a été souligné que les responsables de l'administration américaine ont informé Israël que le transfert de centaines de milliers de personnes hors de Rafah prendrait des mois, mais que les responsables israéliens ne sont pas d'accord avec cette évaluation.

Les assistants de Biden insistent auprès de leurs homologues israéliens sur le fait que «les Palestiniens ne peuvent pas simplement être déplacés vers des zones arides ou bombardées à Gaza, mais qu'Israël doit fournir les infrastructures essentielles – y compris l'hébergement, la nourriture, l'eau, les médicaments et autres nécessités – afin que les évacués puissent recevoir l'assistance nécessaire».

Des experts de tout le gouvernement américain conseillent en détail leurs homologues israéliens sur la manière de développer et de mettre en œuvre un tel plan humanitaire, jusqu'au nombre de tentes et à la quantité d'eau nécessaire pour des zones spécifiques, selon des sources informées.

Les offres américaines sont survenues lors des négociations qui ont eu lieu au cours des sept dernières semaines entre des hauts responsables américains et israéliens concernant la taille et l'étendue de l'opération à Rafah, selon le «Washington Post».

Il n'est pas encore clair si Israël répondra aux avertissements américains répétés de ne pas lancer une vaste invasion terrestre à Rafah.

Ces derniers jours, Israël a pris le contrôle du point de passage de Rafah du côté palestinien et a contraint plus de 100 000 personnes à fuir la ville, ce qui a frustré les responsables américains, car les déplacés ne se sont pas rendus vers une «destination sûre et viable».

Certaines autorités américaines considèrent ces actions comme «une tentative d'Israël de faire pression dans ses négociations en cours avec le Hamas concernant un cessez-le-feu prolongé, en échange de la libération des détenus détenus par la résistance».

Les assistants de Biden insistent pour poursuivre les efforts afin de parvenir à un accord de cessez-le-feu, qu'ils considèrent comme «la voie prometteuse» pour mettre fin à la guerre à Gaza.