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La conférence internationale pour la paix sur la solution à deux États ... Dernière chance pour la paix, le Canada va-t-il agir et reconnaître l'État palestinien ?! ...

La conférence internationale pour la paix sur la solution à deux États ... Dernière chance pour la paix, le Canada va-t-il agir et reconnaître l'État palestinien ?! ...

By م.زهير الشاعر

Publié: mai 29, 2025

Dans un contexte d’aggravation de la tragédie dans la bande de Gaza, et en l’absence de toute perspective politique réaliste, le dossier de la "solution à deux États" revient sur le devant de la scène à travers une conférence internationale de paix imminente, initiée par de grandes puissances et visant à raviver ce qui reste du projet politique palestinien.

La conférence ne surgit pas dans le vide, mais à un moment historique crucial. La guerre de Gaza, qui a dépassé les limites de la catastrophe humanitaire, a remis sur le tapis une vieille question : la solution à deux États est-elle encore possible ? Et si elle l’est, qui aura le courage de prendre une décision politique audacieuse qui redonne à la justice sa dignité ?

La dernière chance… mais pour qui ?

Si cette conférence échoue, ce ne sera pas un simple échec diplomatique passager, mais une déclaration explicite de la fin de la solution à deux États comme option politique viable, ouvrant la porte à des scénarios plus extrêmes : de l’imposition d’un régime complet d’apartheid, à un déplacement forcé progressif, jusqu’à un conflit ouvert sans fin.

Et ici, la responsabilité de la communauté internationale est double — non pas parce que la solution est prête sur le papier, mais parce que ses alternatives sont catastrophiques à tous égards.

Le Canada sur la sellette

Le Canada s’est toujours présenté comme un pays engagé en faveur du droit international, des droits humains et de la paix juste. Mais jusqu’à présent, il a hésité à franchir une étape claire en reconnaissant l’État palestinien, se contentant de soutenir une "solution négociée", sans reconnaître réellement un droit confirmé par le droit international et reconnu par l’ONU.

Aujourd’hui, avec un nouvel élan international en faveur de la reconnaissance de la Palestine — de pays comme l’Espagne, l’Irlande et la Norvège — le Canada fait face à un choix moral et historique, d’autant plus qu’une grande puissance comme la France commence à annoncer clairement qu’elle envisage une reconnaissance officielle, voire suggère que cette étape est proche.

De même, la déclaration tripartite conjointe réunissant le Canada, la Grande-Bretagne et la France, dans laquelle ces pays ont exprimé leur rejet clair des politiques israéliennes à Gaza, appelant à un arrêt de la guerre et à l’entrée sans délai de l’aide humanitaire, a ravivé l’espoir que le Canada prenne enfin parti — de manière claire et courageuse — pour la justice.

Et ce n’est pas tout : le nouveau discours d’un pays comme l’Allemagne — qui a toujours été très réservée sur ce dossier — constitue une incitation supplémentaire à adopter des positions plus justes et audacieuses, capables de mettre fin à cette injustice historique.

Pour toutes ces raisons, le Canada doit soit être un acteur actif dans la construction de la paix, soit rester en marge, où les principes sont enterrés dans la poussière des intérêts et des alliances.

Pourquoi le Canada doit-il reconnaître ?

- Parce que le Canada brandit la bannière du soutien aux droits humains, et que ce slogan n’a aucun sens s’il n’est pas traduit dans le moment de vérité.

- Parce que le Canada soutient la justice, et la justice commence par la reconnaissance des droits, non par leur ignorance.

- Parce que le Canada est un grand pays, et qu’il lui convient seulement de s’aligner sur la justice, non sur l’ambiguïté et la politesse diplomatique.

- Parce que la reconnaissance n’exclut personne, mais corrige un déséquilibre qui perdure depuis des décennies, et ouvre la porte à une solution réaliste mettant fin au cycle de la violence et de l’occupation.

- Parce que la reconnaissance de l’État palestinien confirme que le Canada ne considère pas le Palestinien comme un simple "dossier de sécurité", mais comme un peuple ayant droit à la vie, à la dignité, et à l’autodétermination libre.

- Parce que la justice n’est complète que lorsqu’elle reconnaît le droit, et non lorsqu’elle le reporte à des négociations qui ne viennent jamais.

- Et parce que si le Canada veut demeurer une voix indépendante et humaine dans le monde, il doit prouver qu’il n’attend pas "le feu vert" de quiconque pour soutenir la vérité quand elle est claire, confirmée et urgente.

Également, parce que ne pas reconnaître maintenant signifie contribuer — même silencieusement — à l’élimination de la cause palestinienne, et créer une nouvelle tragédie pour un peuple qui mérite la vie.

Ce qui pourrait ouvrir la voie à alimenter l’extrémisme et sa propagation, dans une région déjà saturée de violence et de désespoir.

Personne — ni au Canada, ni ailleurs dans le monde — ne souhaite que les racines de cet extrémisme s’enfoncent davantage, ni que son influence dépasse les frontières de la région.

Tous les événements ont prouvé que la résolution de la question palestinienne est la pierre angulaire de la stabilité, de la prospérité, du développement et de la coexistence pacifique — non seulement au Moyen-Orient, mais dans le monde entier.

Et ici, animés par notre sens de la responsabilité humaine et notre foi en une paix juste et globale comme unique moyen d’élévation de l’homme, de son droit à la vie, et d’avancée vers la prospérité, le progrès et le bien-être des peuples, nous estimons que la participation du Canada à cette conférence internationale ne doit pas se limiter à un soutien théorique, mais doit se traduire par une position politique concrète — à savoir la reconnaissance officielle de l’État de Palestine aux frontières de 1967, avec Jérusalem-Est pour capitale, conformément au droit international.

Cette reconnaissance ne sera pas une simple déclaration symbolique, mais un message canadien fort adressé au monde, affirmant que les droits humains ne se réduisent pas à des slogans, et que le droit international doit être respecté, et non réinterprété au profit du plus fort.

Une dernière chance de paix est à nos portes.

Le Canada la saisira-t-il ?

Rejoindra-t-il le camp de la justice avant qu’il ne soit trop tard ?

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