L'envoyé spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour le Yémen, "Hans Grundberg", a mis en garde contre l'aggravation de la situation au Yémen, ce qui pourrait entraîner une escalade de la menace sur les routes commerciales maritimes, appelant à éviter l'escalade dans la mer Rouge.

L'envoyé de l'ONU – selon le Centre d'information des Nations Unies – a souligné la nécessité de protéger les civils yéménites, ainsi que le besoin de préserver les progrès réalisés en ce qui concerne les efforts de paix depuis le cessez-le-feu de 2022, y compris les engagements récemment pris par les parties et les discussions en cours sur la feuille de route onusienne qui activerait un cessez-le-feu à l’échelle nationale et la reprise d’un processus politique inclusif sous l’égide des Nations Unies, en traitant des priorités essentielles au bénéfice du peuple yéménite.

Grundberg a exprimé une vive inquiétude face à la déstabilisation croissante de la situation régionale et à son impact négatif sur les efforts de paix au Yémen ainsi que sur la stabilité et la sécurité dans la région. Il a également exhorté toutes les parties concernées à faire preuve de la plus grande retenue et à privilégier les voies diplomatiques plutôt que les options militaires, appelant à un arrêt de l'escalade.

Le Secrétaire général des Nations Unies avait souligné la nécessité du respect total de la résolution 2722 du Conseil de sécurité concernant les attaques contre les navires dans la mer Rouge, suite à des raids aériens menés sur plusieurs parties du Yémen par les États-Unis et la Grande-Bretagne, avec le soutien d’autres pays.

Pour sa part, l'Assistant du Secrétaire général aux affaires du Moyen-Orient, d'Asie et du Pacifique, "Khaled Khiari" : nous assistons à un cycle de violence qui menace d’avoir de graves conséquences politiques, sécuritaires, économiques et humanitaires au Yémen et dans la région, lors d’une réunion du Conseil de sécurité pour discuter des développements liés à la mer Rouge et au Yémen.

Khaled Khiari a confirmé que les récentes améliorations humanitaires au Yémen sont fragiles et peuvent facilement être annulées en cas de nouveaux incidents, tout en soulignant que les progrès réalisés vers un règlement politique pour mettre fin à la guerre au Yémen pourraient également être compromis, laissant le peuple yéménite face aux conséquences du conflit persistant.

D'autre part, le groupe houthiste a annoncé la fermeture de la route principale reliant les gouvernorats d'Al-Hodeïda et de Sanaa au trafic des camions, suscitant un large mécontentement parmi les chauffeurs poids-lourds.

Des sources locales ont déclaré à la chaîne satellitaire « Al Yemen » aujourd’hui dimanche que les Houthis ont interdit le passage des camions de transport moyens et légers sur la route reliant Sanaa à Al-Hodeïda et les ont forcés à emprunter d'autres itinéraires passant par les gouvernorats de Dhammar et Al-Mahwit, notant que ces nouvelles routes empruntées par les camions sont longues et inadaptées à la circulation en raison des importants dégâts qu’elles ont subis.

Selon les sources, les Houthis ont permis aux chauffeurs de camions affiliés à leurs dirigeants dans l’institution économique de circuler sur la route principale entre Sanaa et Al-Hodeïda, tandis qu’ils ont interdit aux autres chauffeurs, dans une scène qui confirme le racisme exercé par le groupe dans les zones sous son contrôle armé.

Les sources ont confirmé que ces décisions houthistes ont conduit à une augmentation des coûts de transport des marchandises alimentaires et commerciales, ce qui se répercutera sur les prix des biens et des produits dans les zones sous contrôle houthiste.

Depuis octobre dernier, les Houthis avaient déjà fermé cette même route au trafic des camions lourds, les obligeant à emprunter d'autres routes, ce qui a provoqué des accidents quotidiens sur ces itinéraires alternatifs imposés aux chauffeurs, entraînant presque quotidiennement des victimes et d'importants dégâts matériels.