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Publié: mai 14, 2025
Les données publiées par l'opérateur du système électrique indépendant en Ontario (IESO) ont montré que la proportion d'électricité produite à partir de sources émettrices de gaz à effet de serre, telles que le gaz naturel, a atteint 16 % en 2024, soit le pourcentage le plus élevé depuis 2012, lorsque les centrales à charbon étaient encore en activité dans la province.
Selon le rapport annuel de l'IESO, la part de l'électricité sans émissions a diminué à 84 %, contre 87 % en 2023 et 96 % en 2017. Ce recul est attribué à une plus grande dépendance aux centrales au gaz naturel, notamment durant les périodes de maintenance et de rénovation de certains réacteurs nucléaires, ainsi qu'à la baisse des importations d'électricité en provenance des provinces voisines.
Éléonore Rougeau, directrice du programme Climat et Énergie à l'organisation "Défense Environnementale", a indiqué que cette évolution était attendue en raison des décisions de planification énergétique prises il y a des années, telles que l'annulation de 750 contrats pour des projets d'énergie renouvelable en 2018, ce qui a réduit la diversité des sources d'énergie propre actuellement disponibles.
Pour sa part, le ministre de l'Énergie, Steven Letchi, a défendu les politiques actuelles, affirmant que l'augmentation temporaire de la dépendance au gaz naturel est nécessaire pour garantir la stabilité du réseau durant la période de rénovation des réacteurs nucléaires, et que le gouvernement vise à atteindre un réseau électrique sans émission à 99 % d'ici 2050.
Cependant, le chef du Parti vert, Mike Schreiner, a exprimé ses inquiétudes concernant la perte par l'Ontario de son avantage de réseau propre qui attirait les investissements, soulignant que la diminution de la part d'électricité sans émissions pourrait nuire à la compétitivité de la province dans l'attraction des capitaux mondiaux.
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