La baisse des taux d'intérêt par la Banque du Canada dans un contexte de prévisions de récession économique est une tentative de soutenir l'économie, mais elle a des effets mitigés sur le marché immobilier. D'une part, la réduction des coûts d'emprunt augmentera la capacité des acheteurs à entrer sur le marché, ce qui pourrait entraîner une hausse de la demande de logements et une augmentation des prix, en particulier dans les grandes villes comme Toronto et Vancouver.

1. Augmentation de la demande malgré les risques de récession

Bien que la baisse des taux encourage la demande, les prévisions de récession signifient une baisse des revenus des ménages et une prudence accrue dans les investissements. Cela pourrait entraîner un rebond à court terme de la demande immobilière, suivi d'un ralentissement de l'activité si les conditions économiques se détériorent.

2. Stimulation de la spéculation immobilière

La baisse des taux peut encourager les investisseurs à acheter des biens immobiliers en tant qu'actifs sûrs en période d'incertitude. Cependant, la poursuite de la faible offre pourrait pousser les prix à la hausse, rendant plus difficile l'accès à la propriété pour les nouveaux acheteurs.

3. Impact de la récession sur les décisions d'achat

En cas de récession économique réelle, on s'attend à une baisse des revenus des ménages et à une augmentation du chômage, ce qui pourrait limiter l'impact de la baisse des taux. Toute amélioration du pouvoir d'achat pourrait disparaître si la confiance des consommateurs dans la stabilité économique diminue.

4. Probabilités de récession et portée limitée de la baisse des taux

Si la récession se prolonge, cela pourrait entraîner une augmentation des défauts de paiement et un ralentissement du marché immobilier malgré la baisse des taux. En revanche, si la récession est de courte durée, la baisse des taux pourrait stabiliser le marché et favoriser la reprise.

5. Scénarios possibles

• En cas d'absence de récession profonde : la baisse des taux pourrait conduire à une reprise durable du marché immobilier.

• En cas de récession profonde : la baisse des revenus des ménages et la hausse du chômage pourraient limiter l'effet de la baisse des taux, entraînant une stagnation du marché immobilier.

• En cas de persistance de l'offre limitée : les prix pourraient augmenter malgré un pouvoir d'achat faible.

La baisse des taux offre un soutien temporaire au marché immobilier, mais son impact durable dépendra de la profondeur de la récession et du succès du gouvernement à augmenter l'offre de logements et à résoudre le problème de l'abordabilité.