L’adjoint du Secrétaire général des Nations Unies aux affaires humanitaires et coordonnateur des secours d’urgence, Martin Griffiths, a déclaré aujourd’hui mardi que la frappe menée par l’occupation israélienne sur un camp de déplacés à Rafah, dans le sud de Gaza, est « la dernière des atrocités et peut-être la plus cruelle ».

En réponse à la déclaration du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, qui a qualifié la frappe de « tragique accident malheureux », Griffiths a déclaré dans un communiqué que cette description était « un message qui ne signifie rien pour ceux qui ont été tués, pour ceux qui pleurent et pour ceux qui tentent de sauver des vies », selon le site de la chaîne d’information saoudienne "Al Sharq".

Quarante-cinq Palestiniens ont été tués et des dizaines blessés dans un nouveau massacre commis par les forces d’occupation israéliennes dimanche soir, après le bombardement d’un camp de déplacés au nord-ouest de Rafah.

Le camp se trouve dans une zone que les forces d’occupation avaient préalablement désignée comme sûre, et avaient appelé les déplacés à s’y rendre. Aucun avis ni avertissement n’a été émis à l’intention des déplacés et des habitants de la région pour l’évacuer, selon l’Agence de presse et d’information palestinienne « Wafa ».

Le massacre intervient seulement deux jours après que la Cour internationale de justice, la plus haute juridiction des Nations Unies, a ordonné à Israël, la puissance occupante, de cesser immédiatement ses opérations militaires dans le gouvernorat de Rafah, et de maintenir l’ouverture du passage de Rafah afin de permettre l’entrée de l’aide humanitaire dans la bande de Gaza.