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Publié: juin 21, 2024
Un nouveau sondage révèle une division marquée entre le Québec et le reste du Canada sur la question de savoir si le pays devrait être bilingue.
Dans un sondage mené par la société Léger pour le compte de The Canadian Press, seulement 43 % des participants à travers le Canada ont une opinion positive sur le bilinguisme fédéral – qui a été consacré par la loi en 1969, faisant de l'anglais et du français les deux langues officielles du Canada.
Dix-huit pour cent des répondants ont une opinion négative.
Cependant, au Québec, 70 % des participants ont déclaré voir le bilinguisme de manière positive ; 11 % ont exprimé une opinion contraire.
En dehors du Québec, la proportion de participants qui voient le bilinguisme officiel de manière positive s'élève à 35 % – 23 % en Alberta, suivies de près par le Manitoba et la Saskatchewan.
Et lorsqu'on leur a demandé s'il était important pour le Canada de rester officiellement bilingue, 83 % des habitants du Québec ont répondu que oui ; près de la moitié de ce nombre – 43 % – dans le reste du Canada ont acquiescé.
Sébastien Poitras, vice-président des affaires publiques chez Léger, a déclaré : « Ce sont les deux isolements exprimés dans le sondage ». « Cette valeur proposée par le gouvernement canadien, selon laquelle nous sommes un pays avec deux langues officielles, et donc bilingue d'un océan à l'autre, est un mythe qui ne s'applique pas au reste du Canada ».
Le Nouveau-Brunswick est la seule province officiellement bilingue au Canada ; au Québec, le français est la seule langue officielle.
Soixante pour cent des participants au Québec ont déclaré que les autres provinces hors du Nouveau-Brunswick et de leur province devraient être bilingues, tandis que 26 % ont dit la même chose dans le reste du Canada.
55 % des participants au Québec ont dit que leur province devrait utiliser le français et l’anglais comme langues officielles, comparé à 22 % dans le reste du pays.
Cependant, 65 % des Canadiens hors Québec estiment que les provinces devraient être bilingues.
Poitras a déclaré : « Nous avons vu que pour le reste du Canada, les gens ne voient pas le bilinguisme officiel au Canada comme une chose positive ».
En fait, 41 % du total des participants – 60 % au Québec – ont déclaré que le bilinguisme officiel est au cœur de l'identité canadienne ; et 49 % dans le reste du pays ont dit que cet objectif existe uniquement pour satisfaire la minorité.
Poitras a expliqué que le bilinguisme fédéral laisse les Canadiens hors Québec « indifférents au mieux. Puis, quand on leur a demandé l’importance du bilinguisme officiel au Canada, un peu plus de la moitié des anglophones a répondu que ce n’est pas important ».
Au Québec, 70 % des participants ont déclaré que la survie du français est menacée au Canada, ce pourcentage tombant à 19 % dans le reste du pays.
En se concentrant sur la survie des francophones au Québec, 63 % des habitants du Québec se sentent menacés comparé à 11 % dans le reste du Canada.
Trente-huit pour cent des Canadiens hors Québec ont déclaré que la langue anglaise est menacée au Québec comparé à seulement 17 % des participants dans la province.
Le sondage Léger a été réalisé en ligne auprès de 1536 participants entre le 14 et le 17 juin 2024.
Et puisque l’échantillon du sondage n'était pas probabiliste, le sondage ne comporte pas de marge d’erreur, Léger indique qu’un sondage probabiliste avec une taille d'échantillon similaire aurait une marge d’erreur de 2,5 points de pourcentage 19 fois sur 20.
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