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Rapport : Le programme canadien de renseignement frontalier nécessite une amélioration de la formation et des outils analytiques

Rapport : Le programme canadien de renseignement frontalier nécessite une amélioration de la formation et des outils analytiques

By Mounira Magdy

Publié: mai 26, 2024

Une évaluation interne a révélé qu'il y a un besoin d'outils de formation et de traitement de l'information améliorés pour aider le programme de renseignement de l'Agence des services frontaliers du Canada à combattre tout, du trafic d'armes à feu à la traite des êtres humains.

Le rapport d'évaluation publié récemment par l'Agence des services frontaliers du Canada a également constaté que la nature sensible des activités et le manque de données rendent difficile une évaluation complète de l'efficacité du programme.

Le programme est responsable de la collecte et de l'analyse des renseignements liés au trafic de drogues, au trafic d'armes, à la fraude en matière d'immigration, au trafic d'êtres humains, à la traite des êtres humains, et à l'empêchement des personnes d'entrer au Canada pour des raisons liées à la sécurité nationale ou aux crimes de guerre.

L'évaluation, réalisée entre mars 2021 et mars 2022, a constaté que l'accès à la formation n'était pas suffisant pour soutenir les fonctions des analystes et des agents de renseignement. "Le principal défi semble être la disponibilité de la formation".

Le rapport indique que certaines formations de base n'étaient disponibles qu'auprès de fournisseurs externes, tels que le Bureau du Conseil privé et le Collège de police du Canada, qui dispensent des cours à diverses organisations de renseignement et agences d'application de la loi.

"Ne pas garantir la disponibilité de la formation représente un risque pour l'agence en termes de responsabilité (par exemple, citer les agents à témoigner devant un tribunal) et peut entraîner des problèmes de performance chez les employés, car ils ne sont pas préparés pour réussir dans leurs fonctions".

Il y avait également une perception que le programme "manque de la capacité technologique nécessaire à des opérations efficaces et efficientes".

Le rapport ajoute : "Les personnes interrogées ont estimé que l'Agence des services frontaliers du Canada (ASFC) est une organisation riche en données, mais elles ont également indiqué que l'accès aux données provenant de différentes sources et leur conciliation posent un défi, et que le programme manque des outils nécessaires pour exploiter les analyses de données".

Plusieurs employés régionaux ont indiqué qu'ils manquent d'accès aux outils de base pour analyser et enquêter, ou au réseau sécurisé de l'agence.

Les examinateurs ont constaté que le programme a cartographié les systèmes de données existants par rapport aux besoins - en soulignant les lacunes et en identifiant des outils plus avancés "qui peuvent collecter, intégrer, traiter, stocker, rapporter et partager les données et les renseignements de manière plus efficace".

"On croit qu'améliorer l'accès aux systèmes et aux outils logiciels pourrait créer des efficacités dans la production de produits de renseignement en accomplissant les recherches et en permettant aux employés du renseignement de se concentrer sur les anomalies et les domaines d'intérêt".

Bien qu'il y ait un consensus général que les efforts du programme perturbent les activités criminelles, "il n'existe actuellement aucun moyen de mesurer dans quelle mesure cela se produit ou son impact", indique le rapport.

Le rapport ajoute que malgré la difficulté à évaluer l'efficacité du programme, les perceptions des principaux acteurs et les données limitées "suggèrent que le programme apporte une contribution importante aux opérations de l'agence".

"Il n'est pas possible de déterminer dans quelle mesure les produits de renseignement du programme peuvent informer de manière appropriée les principaux décideurs sur les menaces et les tendances et soutenir pleinement les décisions fondées sur le renseignement. Cependant, les parties prenantes ont exprimé une satisfaction générale à l'égard des produits de renseignement, tels que les profils de menaces stratégiques, les profils de cibles, la surveillance et les bulletins".

Le plan d'action de la direction inclus dans le rapport d'évaluation a été retiré de la version publique.

Cependant, en réponse aux questions de l'Agence de presse canadienne, l'Agence des services frontaliers a déclaré qu'elle œuvre à renforcer les partenariats gouvernementaux pour rendre la formation de base plus accessible.

Un porte-parole de l'agence a déclaré que le collège de l'Agence des frontières a signé un protocole d'entente de cinq ans avec le Bureau du Conseil privé en 2022 pour garantir que les offres de formation soient disponibles pour la communauté du renseignement de l'agence.

Le collège donne également la priorité à la fourniture de formation de base couvrant des compétences telles que la conduite d'entretiens, la surveillance, la planification et l'exécution des ordres.

De plus, l'Agence des frontières a indiqué qu'elle examine la norme nationale de formation pour les analystes et les agents de renseignement afin de s'assurer qu'elle répond à leurs besoins.

En ce qui concerne les outils, l'agence développe une "feuille de route numérique pluriannuelle" pour identifier les technologies actuelles et émergentes, ainsi que les lacunes en matière de données. Le porte-parole a déclaré qu'elle travaille également à la préparation de modèles et d'outils d'intelligence économique et d'analyse de données pour le programme.

L'Agence des frontières a ajouté que, pour aider à mesurer la performance, le programme effectue des mises à jour qui incluent les résultats escomptés et attendus, ainsi qu'une meilleure harmonisation avec les responsabilités de planification et de rapport globales de l'agence.

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