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Publié: juin 21, 2024
Un nombre inconnu de jeunes nés à l’étranger de parents canadiens peut attendre au moins jusqu’en décembre pour être éligibles à la citoyenneté.
L’année dernière, la Cour supérieure de l’Ontario à Ottawa a ordonné la levée des restrictions imposées par le gouvernement conservateur précédent en 2009, qui limitaient la citoyenneté par filiation aux enfants nés au Canada si leurs parents canadiens étaient nés à l’étranger.
La Cour a déclaré que la modification de 2009 était inconstitutionnelle car elle créait deux classes de citoyens et a donné à Ottawa jusqu’au 19 juin pour mettre en œuvre une solution. La Cour a accepté mercredi la demande du gouvernement de prolonger cette date limite jusqu’au 9 août.
Dans une déclaration à CTVNews.ca, un porte-parole d’Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada (IRCC) a précisé qu’il y avait des conditions associées à la nouvelle date limite du 9 août.
Le porte-parole d’IRCC a déclaré à CTVNews.ca : « Le juge a également ordonné une audience le 1er août 2024 pour déterminer si une extension jusqu’en décembre 2024 est appropriée. » « Il a demandé qu’un rapport soit soumis avant l’audience expliquant les progrès du projet de loi C-71 depuis le 23 mai 2024, et idéalement, que les prochaines étapes pour l’adoption du projet de loi aient lieu d’ici le 19 décembre 2024. »
Le projet de loi C-71, une loi modifiant la Loi sur la citoyenneté, a été présenté fin mai, et s’il est adopté, la citoyenneté sera automatiquement accordée à toute personne affectée par la modification de 2009. À l’avenir, les citoyens canadiens nés à l’étranger devront également avoir passé au moins trois ans dans le pays avant la naissance ou l’adoption à l’étranger pour pouvoir transmettre leurs droits de citoyenneté à leurs enfants.
Le ministre de l’Immigration, Marc Miller, a déclaré plus tôt : « Il ne fait aucun doute que la citoyenneté canadienne est très appréciée et reconnue dans le monde entier. » « Nous voulons que la citoyenneté soit juste, accessible, avec des règles claires et transparentes. »
Avec la suspension des séances de la Chambre des communes pour l’été mercredi, il est prévu que le projet de loi reste en suspens jusqu’à la reprise des travaux législatifs des parlementaires à la mi-septembre, ce qui nécessitera probablement une autre prolongation par la Cour.
Al Parsai, conseiller en immigration basé à Toronto, a déclaré à CTVNews.ca : « De nombreuses personnes qui se considéraient comme canadiennes ont été privées de la citoyenneté simplement à cause de leur lieu de naissance. » « En la déclarant inconstitutionnelle, la Cour a reconnu l’impact négatif sur les familles canadiennes et leurs liens avec leur héritage. »
Le gouvernement n’a aucune idée du nombre de ces soi-disant « Canadiens disparus » affectés. Ils ont tous 15 ans ou moins.
La critique de l’immigration du Nouveau Parti démocratique, Jenny Kwan, a aidé à rédiger le projet de loi avec les libéraux. Elle a tenté de le faire adopter par un vote unanime des députés, mais les conservateurs ont voté contre deux fois.
Le député du NPD pour Vancouver-Est a déclaré le mois dernier : « J’ai parlé avec des membres de familles qui ont été séparés de leurs proches à cause de cette loi injuste adoptée par les conservateurs il y a 15 ans. » « J’ai parlé avec des membres de famille dont les enfants sont considérés comme apatrides, perdus dans le système, à cause de cette loi injuste, punitive et inconstitutionnelle. »
Si le gouvernement fédéral n’obtient pas une nouvelle prolongation de la Cour avant l’adoption du projet de loi C-71, il pourrait revenir au ministre de l’Immigration lui-même de prendre des décisions dans les cas individuels de citoyenneté.
Miller a déclaré avant la prolongation de la Cour mercredi : « Si aucun accord n’est trouvé, nous serons dans une zone grise, en quelque sorte. » « En gros, c’est à ma discrétion de déterminer qui est Canadien ou non. Et clairement, cela ne devrait pas être du ressort du ministre. »
Si le projet de loi est approuvé, toute personne affectée par le changement de 2009 pourra faire une demande en ligne pour obtenir un certificat de citoyenneté canadienne. Le gouvernement dispose également d’un outil numérique qui peut vous aider à savoir si vous êtes Canadien.
Parsaï s’attend à un afflux de demandes de citoyenneté, ce qui pourrait surcharger les ressources du gouvernement.
Il a déclaré : « La décision de la Cour supérieure de l’Ontario en 2023 a été un moment charnière, reconnaissant l’injustice de la politique de 2009. » « Ce changement sera extrêmement positif pour les Canadiens et leurs familles, et leur redonnera un sentiment d’appartenance et une reconnaissance légale. »
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