L'Ontario abrite désormais des espèces de vers envahissants et toxiques pouvant atteindre jusqu'à un mètre de long et pouvant représenter un danger pour les petits animaux et les animaux de compagnie.

De nombreux rapports indiquent que des vers à tête de marteau, également connus sous le nom de vers larges, ont récemment été observés à Newmarket, Hamilton et dans la région de Kitchener.

John Reynolds, biologiste en laboratoire et expert des vers, a déclaré à CTV News Toronto vendredi : « Ils sont là », « les gens sont surpris de les voir car ils sont très inhabituels, les gens n'ont pas l'habitude de les voir, ce sont des créatures semi-tropicales à l'origine. »

Reynolds a ajouté que ces vers, originaires d’Asie du Sud-Est, ont probablement été introduits accidentellement dans la province via des matériaux de pépinière, peut-être en provenance des États-Unis. Depuis des années, ces vers ont été observés partout en Amérique et au Québec.

Reynolds a poursuivi : « Ils ne vont pas loin par eux-mêmes, ils ont besoin d’être transportés, de plus ils peuvent se propager rapidement car si vous les coupez, chaque morceau devient un nouvel individu. »

Reynolds a expliqué que le ver à tête de marteau, nommé ainsi en raison de la forme plate de sa tête, contient une neurotoxine très dangereuse appelée tétrodotoxine, que l'on trouve également dans le poisson-globe. Bien que ce poison puisse être mortel pour les petits animaux, il ne provoque chez les humains qu’une éruption cutanée.

Il a ajouté : « Il ne nuit pas gravement aux humains », « ils peuvent provoquer une éruption cutanée terrible et faire picoter vos mains pendant un certain temps. Si vous en avalez un par accident, cela vous donnera certainement des nausées, mais ce ne sera pas mortel. »

L’expert des vers de Kitchener a conseillé aux gens de ne pas ramasser les vers à mains nues, mais d'utiliser toujours des gants ou une pelle pour les manipuler.

Des personnes ont fait des rapports et publié des photos des vers à tête de marteau qu'elles ont trouvés en Ontario sur iNaturalist.ca, une plateforme de signalement des espèces envahissantes. Les derniers rapports datent de fin mars, mais il existe des signalements de ces vers dans la province datant de 2019.

Reynolds a déclaré : « Ces vers étaient ici, mais en si petit nombre qu’ils sont passés inaperçus au départ, mais ils sont devenus plus visibles récemment », ajoutant qu’avec l’augmentation du nombre de vers, plus ils seront observés et plus la sensibilisation grandira.

Emily Postaro du Centre des espèces envahissantes a déclaré à CTV News Toronto vendredi qu’elle encourageait les gens à signaler toute observation de vers ou d’autres espèces envahissantes au centre ou sur iNaturalist.ca. Elle a ajouté que dans certains cas, il sera important de signaler les espèces envahissantes à l’Agence canadienne d’inspection des aliments.

Elle a précisé : « Il est préférable d’avoir des informations précises sur l’emplacement, c’est-à-dire l’adresse, ainsi que quelques photos, car c’est le seul moyen de vérifier la découverte. »

Le ministère des Ressources naturelles et des Forêts de l’Ontario a déclaré à CTV News Toronto qu’il encourage les gens à signaler leurs observations via le système de détection précoce et de cartographie de la répartition, un système de suivi en ligne.