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Publié: janvier 15, 2024
Le site français spécialisé dans les enquêtes « Mediapart » a révélé que les enfants de la nouvelle ministre française de l'Éducation sont passés des écoles publiques françaises à des écoles privées, quelques jours après la nomination d'Émilie Audier Castera au gouvernement de Gabriel Attal.
Après cette révélation de « Mediapart », la ministre a tenté de justifier sa position par des déclarations qui ont suscité des critiques de l'opposition, affirmant qu'elle était frustrée par le nombre d'heures de cours non remplacées durant l'absence des enseignants à l'école publique (française) dans le 6e arrondissement de Paris où se trouvaient ses enfants.
- École des riches
Par ailleurs, la chaîne française « France Info » a rapporté qu'Émilie Audier Castera, nouvelle ministre de l'Éducation nationale, fait l'objet de vives critiques depuis vendredi dernier, en raison du transfert de ses enfants d'un établissement public à une école privée.
« Mediapart » a publié une enquête approfondie sur la ministre de l'Éducation et du portefeuille des sports et des Jeux de Paris 2024, indiquant que la ministre, ancienne joueuse professionnelle de tennis entrée au gouvernement en 2022, a scolarisé ses trois enfants à l'école « Stanislas » (privée), surnommée l'école des riches, après les avoir inscrits à l'école « Litterie » (publique), située dans le 6e arrondissement de Paris.
- Réponse de la ministre
En réponse à ces accusations, la ministre a déclaré que son fils Vincent avait commencé, comme elle, à l'école publique Litterie, puis qu'elle et son mari ont été frustrés, voyant de nombreuses heures non remplacées de manière sérieuse.
Elle a ajouté : « Nous en avions assez, comme des centaines de milliers de familles, et depuis, nous nous sommes assurés continuellement que nos enfants ne soient pas seulement bien formés, avec des standards élevés dans la maîtrise des connaissances fondamentales, mais aussi qu'ils se sentent heureux et satisfaits, qu'ils aient des amis, et qu'ils se sentent en sécurité et confiants. »
- Critique des syndicats
En revanche, l'opposition et les syndicats enseignants ont rapidement critiqué ces déclarations.
Les syndicats enseignants et les parents d'élèves ont exprimé leur mécontentement.
Les propos de la ministre ont rapidement suscité une vague d'indignation au sein du milieu éducatif et de ses représentants en France.
Sophie Vénétitay, secrétaire générale du Syndicat des écoles en France, a critiqué : « Ce sont des propos provocants et scandaleux qui montrent certainement les limites de la ministre qui, lors de sa première apparition, a réussi à marquer un but contre son camp. »
De manière moins acerbe, le président du syndicat des lycées en France, Jean Rémi Gérard, a déclaré au journal « Le Figaro » : « La ministre doit traiter la crise de la controverse créée ces semaines-ci, mois voire années à venir, car elle est désormais responsable des enfants des autres. »
De son côté, Laurent Zamikzkovski, porte-parole de l'Union des parents d'élèves de l'enseignement public, a ajouté : « Maintenant qu'elle l'a dit, il est dans son intérêt de trouver une solution. »
- Opposition de gauche et extrême droite
Au-delà des syndicats, la contestation a pris une tournure plus politique avec des échanges d'accusations de la part de l'opposition.
De son côté, la leader du Rassemblement national (extrême droite), Marine Le Pen, a déclaré sur la plateforme « X » (anciennement Twitter) : « 7 ans que le président français Emmanuel Macron est au pouvoir, 7 ans à ne rien faire pour reprendre les écoles de la République, et ils se sentent humiliés aujourd'hui par la dégradation de l'enseignement public, comme s'ils n'en étaient pas responsables. »
De son côté, le chef du Parti socialiste, Olivier Faure, a commenté les propos de la ministre comme étant « stupéfiants » sur la plateforme « X », se moquant : « L'école publique dont elle est maintenant ministre (en référence à la ministre française) n'était pas assez bonne pour mes enfants, alors je les ai inscrits dans un lycée privé, qui selon les sondages réalisés là-bas, est bien loin des valeurs républicaines » (en référence à des rapports révélant des manquements et des accusations de harcèlement dans l'école privée où les enfants de la ministre ont été transférés).
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