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Les membres du syndicat Airbus à Mirabel ont rejeté à une écrasante majorité une deuxième offre de la direction.

Les membres du syndicat Airbus à Mirabel ont rejeté à une écrasante majorité une deuxième offre de la direction.

By Mohamed nasar

Publié: avril 8, 2024


Les membres du syndicat de l'entreprise Airbus Canada à Mirabel ont rejeté dimanche dernier pour la deuxième fois à une écrasante majorité la proposition de renouvellement de leur convention collective, qui a expiré en décembre dernier.

 Les travailleurs de Mirabel, représentés par le Local Lodge 712 affilié à l'International Association of Machinists and Aerospace Workers (IAMAW), se sont réunis à Laval dimanche dernier et ont voté à 99,9 % contre la nouvelle offre de la direction, après la recommandation de leur comité de négociation.
 Sur 1300 travailleurs représentés par ce secteur, 79 % ont voté, ce qui représente plus de 1000 membres syndicaux.

 Le 17 mars de cette année, 99,6 % des travailleurs avaient voté contre la première offre de l’entreprise.

Eric Rancourt, porte-parole de la table de négociation et représentant de l'IAMAW au Canada au Québec, a déclaré que plusieurs aspects de l’offre de l'employeur restent insatisfaisants selon les travailleurs, malgré l'amélioration des salaires depuis mars. "Les questions restantes concernent le rattrapage des salaires pour les années précédentes avec (l'inflation) et la hausse des prix."

 Rancourt a déclaré : "Il y a également le lien du régime de retraite au coût de la vie, les horaires de travail, l’assurance collective, la sécurité d’emploi, la sous-traitance, ainsi que la durée du contrat."

 Les membres du syndicat de l'entreprise Airbus Mirabel travaillent sur l'avion A220, qu'Airbus Canada espère rendre rentable d'ici 2026.

 Rancourt a déclaré : "Les personnes qui travaillent sur l'avion A220 ont fait beaucoup de sacrifices au cours des vingt dernières années pour assurer le succès du programme. Ce qu'ils veulent maintenant, c'est un retour sur leur investissement en termes d'amélioration des conditions de travail."

 Le syndicat planifie une "réponse punitive" à partir de ce lundi matin, mais Rancourt a préféré ne pas révéler ces méthodes de pression afin de conserver "l'élément de surprise".

 Cependant, il n’y a pas encore de doute quant à une grève, car les négociations entre les deux parties reprendront également lundi.

 Rancourt a déclaré : "Nous nous donnons une dernière chance de parvenir à un accord par la négociation. Quant au syndicat, nous sommes ouverts au dialogue, mais tout dépendra maintenant de la position de l'employeur à la table aujourd'hui (lundi)."

 Airbus Canada a répondu au vote syndical dimanche en déclarant qu'elle "est déterminée à poursuivre le dialogue entamé" dans le but de "trouver un accord bénéfique pour les deux parties et garantissant le succès à long terme de l’avion A220".

 "Nous avons présenté une nouvelle offre améliorée au syndicat le 29 mars. Le dialogue à la table est ouvert et constructif, mais il reste encore un écart entre les demandes du syndicat et la capacité financière actuelle de l'A220, qui n’a pas encore atteint le seuil de rentabilité. Nous en sommes conscients.

Annabelle Duchesne, responsable des communications chez Airbus Canada, a déclaré dans un courriel : "Nous attendons les résultats du vote et restons engagés à concilier les intérêts de nos employés et les nécessités économiques de l'avion A220".

Elle a souligné que la convention collective des travailleurs de Mirabel a expiré le 1er décembre 2023, et que les discussions avec la direction ont commencé en novembre dernier.

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