Le ministre des Affaires étrangères du Qatar, Mohammed ben Abdulrahman Al Thani, a exprimé son regret face à la poursuite de la guerre à Gaza à un rythme croissant, malgré l'insistance de son pays sur l'importance d'un cessez-le-feu immédiat, la prévention des effusions de sang, la protection des civils et la prévention de l'élargissement du conflit.

Lors d'une conférence de presse conjointe avec son homologue américain, dimanche soir, il a déclaré que la guerre avait coûté la vie à plus de 23 000 Palestiniens, soulignant que « le fait de ne pas parvenir à un cessez-le-feu immédiat entraîne une augmentation de ces chiffres au fil des jours ».

Il a ajouté : « Nous sommes arrivés à une étape où nous nous sommes habitués aux images de meurtre et de destruction ainsi qu'aux scènes de la catastrophe humanitaire sans précédent, et où les enfants, les femmes et les civils sont passés de victimes à de simples chiffres qui défilent dans les bulletins d'information ».

Il a poursuivi : « Ce qui se passe à Gaza est une grande épreuve pour notre humanité, et nous devons refuser de normaliser cette scène que nous voyons quotidiennement : les hôpitaux continuent d'être ciblés, les écoles sont bombardées, les déplacés sont encore tués, la menace de déplacement persiste ainsi que la menace d'une nouvelle catastrophe palestinienne, comme en témoignent les déclarations provocatrices faites par des ministres extrémistes du gouvernement israélien ».

Il a insisté sur l'importance de contenir la crise au plus tôt, car le cessez-le-feu contribue à apaiser les autres régions de la région.

Il a souligné que « l'accent est mis sur l'arrêt des combats et la confirmation que Gaza fait partie des territoires palestiniens occupés, et que seul le peuple palestinien a la décision à cet égard », insistant sur le fait qu'« il n'y aura pas de paix dans la région sans un règlement urgent du conflit, conformément aux résolutions de la légalité internationale ».