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Publié: mars 21, 2024
Le journal libanais "Al-Akhbar" a rapporté qu'"un réseau d'espionnage au service d'Israël a été découvert au Liban".
Selon le rapport, deux personnes arrêtées dans le cadre de cette affaire ont fourni à Israël des détails sur plusieurs zones, y compris Beyrouth et la banlieue : les rues, les bâtiments, les noms des magasins et des informations sur les passants.
Le rapport intervient dans le contexte de publications au Liban indiquant que le Hezbollah a déployé aujourd'hui ses forces de manière "sans précédent" dans la région de Dahiya à Beyrouth.
Découverte du réseau d'espionnage
Le rapport du journal indique : "C'est une simple coïncidence qui a conduit à la découverte de l'un des réseaux d'espionnage les plus dangereux au service de l'ennemi israélien. Fin décembre dernier, des membres de la section de la garde du Président de la Chambre des Députés ont été méfiants à l'égard d'une voiture qui circulait autour du siège du président du parlement à Ain El-Tineh à Beyrouth. Après l'arrêt de la voiture et de son conducteur, un appareil électronique (très avancé) ainsi que des téléphones contenant des dizaines de vidéos semblables à une cartographie complète de la zone ont été trouvés en sa possession".
Le rapport poursuit : "L'arresté a été remis à la branche des renseignements de la Sûreté intérieure pour entamer des enquêtes qui ont révélé (un soupçon de collaboration avec Israël) d'une manière technique sans précédent par sa gravité. L'accusé aurait reçu 200 000 dollars pour cette mission, un montant également sans précédent dans les cas de collaboration avec l'ennemi".
Cartographie complète de la banlieue sud de Beyrouth
Le rapport continue : "Un indicateur majeur de la gravité de ce qui a été fait. Il a fourni, avec l’autre accusé, tous deux experts en ingénierie informatique et télécommunications, à une société américaine fictive, qui est très probablement une façade des renseignements israéliens, une cartographie complète d’un grand nombre de zones, y compris Beyrouth et la banlieue sud, complétant sur le terrain la cartographie que réalisent quotidiennement les avions de l’ennemi sur différentes zones. Pratiquement, les deux suspects ont fourni à l’ennemi une « copie conforme » de ces zones, incluant les rues, les bâtiments, les noms des magasins, les voitures stationnées et en mouvement, les numéros de plaques d’immatriculation et les visages des passants (56 000 photos de haute qualité ont été trouvées sur le téléphone de l’un d’eux)".
Le rapport ajoute : "Le plus grave est l’espionnage technique réalisé par les deux suspects, utilisant des équipements très avancés, équipés d’un système de scan des fréquences sans fil liées aux fournisseurs de services Internet et aux adresses des points d’accès (access points) présents dans les maisons, les institutions et les lieux publics, facilitant ainsi la localisation géographique de l’utilisateur. En d’autres termes, les suspects ont obtenu le nom de chaque appareil Wi-Fi dans les zones cartographiées, ainsi que le mot de passe, ce qui permet de localiser n’importe quel utilisateur de téléphone mobile dès que son téléphone est connecté au fournisseur d’accès Internet".
Assassinat de Saleh Al-Arouri
Le rapport indique : "Sachant que l’ennemi, dans la guerre en cours, a utilisé cette technique pour localiser des résistants dès que leurs téléphones étaient connectés au réseau Wi-Fi, les enquêtes ont montré qu’un des détenus a effectué un scan dans une rue de la banlieue sud, en face de l’appartement où a été assassiné le vice-président du mouvement Hamas, Cheikh Saleh Al-Arouri, le 2 janvier dernier, et que ce scan a été réalisé environ deux semaines avant l’assassinat".
Il ajoute : "Bien que les détenus aient nié devant le juge d’instruction qu’ils savaient à l’avance que la société qui les avait engagés était israélienne, ils ont admis que ce qui leur avait été demandé n’avait rien à voir avec le contrat signé avec la société pour travailler sur un projet de développement du tourisme virtuel, et ils ont reconnu que les données et informations fournies à l’entreprise étaient de nature sensible. L’un d’eux a déclaré que ce qui lui était demandé ne pouvait être que pour le compte d’un service de renseignement, et que les données fournies à ladite société américaine permettaient de créer un « système de surveillance sécuritaire » dans toutes les régions, donnant à celui qui le possède la capacité de localiser quiconque à tout moment."
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