Le ministre canadien de l'Immigration, Mark Miller, a exprimé sa "colère" face à l'interdiction pour la liste des personnes liées aux Canadiens de quitter la bande de Gaza assiégée.

Ottawa a commencé à accepter les demandes le mois dernier pour réunir jusqu'à 1000 personnes dans les territoires palestiniens avec leurs familles élargies au Canada.

Le Canada a soumis une liste préliminaire des personnes préalablement approuvées à Israël et à l'Égypte, qui contrôlent conjointement le seul poste frontière en dehors de Gaza.

Le ministre de l'Immigration Mark Miller a déclaré à la Chambre des communes ce mercredi : "Il y a peut-être une certaine peur chez les gens sur le terrain concernant la permission accordée à ces personnes de sortir, mais c'est un geste humanitaire et c'est extrêmement frustrant pour moi".

Miller avait auparavant déclaré qu'il était prêt à faire preuve de flexibilité quant au nombre de personnes pouvant accéder au programme.

Mais il a dit à la Chambre des communes mardi qu'il est "très difficile" d'élargir le programme si personne ne peut franchir la frontière.

Le ministre a confirmé qu'il examine les options diplomatiques et souhaite les explorer avant de les annoncer publiquement.

Miller a ajouté : "Je ne veux pas créer un système qui donne de faux espoirs, mais je ne veux pas non plus rester les bras croisés sans essayer".

"C'est vraiment frustrant, et il est clair que c'est une question de vie ou de mort pour les familles concernées".

Si les personnes figurant sur la liste gouvernementale peuvent franchir la frontière, elles devront toujours être examinées avant de se voir permettre de monter à bord d'un vol vers le Canada.

Le bureau de Miller n'a pas indiqué quand la liste a été fournie aux responsables ni combien de noms y figurent.

La bande de Gaza subit des bombardements quasi continus depuis le début du récent conflit entre Israël et le Hamas début octobre, et les approvisionnements humanitaires sont extrêmement limités.

Des responsables dans les territoires contrôlés par le Hamas affirment que plus de 27 000 Palestiniens ont été tués au cours des quatre derniers mois.

Israël a déclaré la guerre au Hamas après que ses combattants ont envahi le pays le 7 octobre, faisant environ 1200 morts et captivant près de 250 otages.