Cette semaine, l'État d'occupation israélien fait face à des accusations devant la Cour internationale de justice pour crimes de génocide à Gaza.

L'État d'occupation a choisi Aharon Barak comme représentant devant la Cour internationale de justice, où il a été président de la Cour suprême israélienne avant sa retraite.

Barak a fui la Lituanie lorsqu'il était enfant pour échapper aux attaques nazies, selon des journaux américains.

- Qui est Aharon Barak ?

Barak, âgé de 87 ans, jouit d'une autorité juridique respectée internationalement, mais il a également été au cœur d'une intense polémique juridique locale au cours de l'année passée, et s'est montré franc dans son opposition au plan dit de "réforme judiciaire" proposé par le gouvernement de droite dirigé par Netanyahou, selon le New York Times.

La nomination de Barak pour examiner une affaire liée au génocide a une résonance particulière ; il est en effet l'un des survivants de l'Holocauste nazi, selon le New York Times.

Barak est né en 1936 en Lituanie, il était un garçon qui a été exfiltré caché dans un sac du quartier juif de sa ville natale, Kovno, occupée par les nazis, aujourd'hui appelée Kaunas, et a émigré avec ses parents en Palestine en 1947, un an avant la proclamation de l'État d'occupation.

Barak a occupé le poste de procureur général israélien et négociateur lors des pourparlers de paix de Camp David avec l'Égypte en 1978, a été nommé à la Cour suprême israélienne et en est resté président jusqu'à sa retraite en 2006.

- Netanyahou n'est pas un admirateur de Barak

Netanyahou, Premier ministre de l'État d'occupation, n'est pas un admirateur de Barak, selon le Jérusalem Post israélien, et de nombreux partisans de Netanyahou critiquent Barak depuis des années.

En août 2023, le ministre de la Coopération régionale Doudi Amsalem a déclaré : "Barak doit pourrir en prison pour le reste de sa vie", tandis que le présentateur télévisé proche de Netanyahou, Yinon Magal, a affirmé que Barak est "l’homme le plus dangereux d’Israël".

Des journaux israéliens estiment que le choix de Barak pour cette mission est dû, entre autres raisons, au fait qu’il est un survivant de l’Holocauste, ce qui confère à Israël une certaine sympathie devant la Cour internationale de justice.