L'Alberta est en tête des provinces en termes de pourcentage de personnes dont l'emploi principal est un travail temporaire ’’à la demande‘‘, environ 5 % des travailleurs des principales provinces des Prairies dans l'ouest du Canada, en fonction de la population et de la taille de l'économie, âgés de 15 à 69 ans, avaient ce type d'emploi au dernier trimestre de 2022, selon des données récentes publiées par l'Agence canadienne de la statistique obtenues par les médias , qui indiquent qu'au cours des trois derniers mois de 2022, l'Agence canadienne de la statistique a estimé le nombre de personnes occupant ce type d'emploi temporaire en Alberta à environ 116 700 personnes.

L'agence fédérale décrit ces emplois comme des ’’activités rémunérées comprenant des tâches ou travaux à court terme sans garantie d'emploi stable‘‘.

Parmi les exemples les plus marquants de ces emplois, il y a le travail pour des applications de livraison de nourriture ou de services de transport, telles que ’’Uber‘‘, ’’DoorDash‘‘ et ’’SkipTheDishes‘‘.

’’Certaines de ces activités sont réalisées via des plateformes ou des applications numériques, tandis que d'autres sont effectuées hors ligne par des moyens traditionnels aidant les travailleurs à se connecter avec des clients ou des entreprises‘‘, selon l'Agence canadienne de la statistique.

Au niveau de tout le Canada, la proportion de travailleurs dans la même tranche d'âge, 15 - 69 ans, pour qui ce type de travail était l’emploi principal au dernier trimestre de 2022 était d’environ 4,5 %, soit environ 871 000 personnes.

L’Ontario et le Québec, respectivement les deux plus grandes provinces en termes de population et de taille économique, se sont placés immédiatement après l'Alberta avec un taux de 4,7 % dans les deux cas, soit environ 359 000 personnes pour la première et 203 000 pour la seconde.

La Colombie-Britannique, la plus grande des quatre provinces de l’Ouest et la troisième plus grande province du pays, se situe en bas de la liste avec environ 3,6 %.

Le professeur Eric Myers, professeur en ressources humaines et finances à l’Université Mount Royal de Calgary, la plus grande ville de l’Alberta, estime que les tendances démographiques dans la province influenceront le pourcentage de travailleurs ’’à la demande‘‘.

’’Les données sur l’immigration montrent que les gens arrivent en Alberta en nombre croissant‘‘, déclare Myers.

Selon l'Agence canadienne de la statistique, les immigrants titulaires d’un visa de résident permanent représentaient 57,5 % des 365 000 personnes qui ont travaillé pour une application de livraison ou un service de transport au Canada en 2023.

De son côté, Jim Stanford, économiste et directeur du ’’Centre du travail du futur‘‘ à Vancouver, la plus grande ville de la Colombie-Britannique, indique qu’il y a une demande croissante pour ce type de travail.

Cependant, Stanford souligne que le nombre de personnes capables de gagner suffisamment bien leur vie grâce à ce type d’emploi est étonnamment faible dans la plupart des cas.

’Stanford a déclaré que la quantité de temps que vous passez généralement sans être payé en attendant que l’application vous attribue une autre tâche peut représenter la moitié de votre journée de travail totale, voire plus