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Publié: janvier 26, 2024
Uber Canada apporte plusieurs changements visant à fournir aux conducteurs et aux coursiers plus de transparence concernant leurs gains et une meilleure protection lorsqu'ils sont sur la route.
Les changements comprennent une version pilote qui sera déployée plus tard cette année, offrant aux conducteurs de la Colombie-Britannique et de l'Ontario davantage d'informations, y compris le tarif estimé et la destination prévue, avant d'accepter la course.
L'entreprise vise également à protéger les conducteurs à travers le pays en identifiant les consommateurs qui signalent de faux incidents ou évaluent négativement les conducteurs en fonction de caractéristiques hors de leur contrôle – problèmes mécaniques ou mauvais comportement des passagers – et en s'assurant que ces avis et allégations ne soient pas pris en compte dans les évaluations des conducteurs ni dans la suspension des comptes.
Des mesures supplémentaires permettront aux conducteurs participant à un programme pilote de filmer les trajets avec la caméra frontale de leur smartphone au lieu de se limiter aux caméras embarquées, tandis que les passagers d'une autre expérience recevront des rappels via l'application pour attacher leur ceinture de sécurité au début du trajet.
Les changements sont le résultat des commentaires recueillis par Uber via un accord de janvier 2022 avec le syndicat du secteur privé United Food and Commercial Workers Canada.
Le partenariat n'a pas unifié les travailleurs, mais il a permis au syndicat de représenter les conducteurs et coursiers canadiens si ces derniers le demandaient lorsqu'ils faisaient face à des désactivations de compte ou à d'autres conflits avec Uber.
Deux ans après l'accord, UFCW Canada a soulevé des cas auprès d'Uber au nom de 1908 travailleurs ayant subi des désactivations ou d'autres problèmes liés à leurs comptes.
Pendant cette période, le syndicat a aidé 310 travailleurs à rétablir l'accès à la plateforme Uber et a résolu 147 problèmes liés aux comptes, comme des cas où les conducteurs pensaient être éligibles à une prime alors que ce n’était pas le cas, ou rencontraient des difficultés pour accéder à l'aéroport pour des courses ou pour télécharger des documents dans le programme.
Cependant, de nombreux conducteurs et coursiers chez Uber ne sont toujours pas conscients de l'accord. Une enquête menée par l’entreprise en décembre en collaboration avec Pollara Strategy Insights a révélé que 52 % des 2010 conducteurs étaient au courant de l'accord, sans fournir d'informations supplémentaires sur cette entente.
Une fois informés de l'accord, 82 % de l'ensemble des salariés d'Uber y ont adhéré.
Au moment de la signature de l'accord, plusieurs critiques ont émergé, notamment de la part des conducteurs, des coursiers et des experts de l'économie des emplois temporaires. Certains estimaient que les conducteurs et coursiers n'avaient pas été suffisamment consultés avant la conclusion de l'accord.
D'autres voyaient l'accord comme un moyen de calmer UFCW Canada, qui s'était auparavant plainte de l'absence de droit aux indemnités pour les coursiers et conducteurs ainsi que d'autres formes de protection. Le syndicat avait également critiqué Uber, affirmant que les conducteurs sur la plateforme passaient souvent plus de 100 heures par semaine connectés à l'application en attente de travail, ce qui les faisait gagner beaucoup moins que le salaire minimum.
L'entreprise considère les conducteurs et les coursiers Uber comme des entrepreneurs indépendants car ils peuvent choisir quand, où et combien de fois ils travaillent, mais en retour, ils n'ont pas de sécurité d'emploi, de congés payés ou d'autres avantages.
Uber et UFCW Canada collaborent désormais pour pousser les gouvernements à adopter des législations pour les travailleurs dépendants des applications, ce qui leur permettrait d'être éligibles à au moins 120 % du salaire minimum pendant le "temps de disponibilité" – le temps passé à conduire ou à livrer des commandes, excluant les périodes où les travailleurs sont connectés et prêts à accepter du travail mais ne transportent pas de personnes ni de nourriture.
Uber et UFCW Canada affirment que les travailleurs qui effectuent au moins 20 heures de travail par semaine devraient avoir accès à un fonds d'avantages sociaux qui les suit à travers leurs emplois sur plusieurs plateformes. Plus les heures travaillées sont nombreuses, plus les avantages auxquels ces travailleurs devraient avoir droit sont nombreux, selon Uber et UFCW Canada.
Pour compléter la démarche législative, ils proposent que les gouvernements exigent que les travailleurs des applications aient droit à une couverture des accidents du travail couvrant les blessures subies pendant leur temps de travail et qu'ils puissent rejoindre un syndicat, capable de participer à la négociation collective.
Lorsque Uber a présenté aux travailleurs une liste détaillée de ces demandes, 79 % ont approuvé la liste, 6 % s'y sont opposés et 14 % étaient incertains.
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