Il ne fait aucun doute que la Syrie, tant la terre que le peuple, a traversé des crises décisives et complexes, et il ne fait aucun doute que le conflit armé qui a eu lieu entre l'ancien régime syrien et l'opposition syrienne a eu un grand impact sur le changement de la scène syrienne dans son ensemble. L'opposition, après avoir réussi à prendre les rênes du pouvoir actuellement, trace sa voie à l'image de tout nouveau système de gouvernance complètement différent de son prédécesseur. Il est naturel que le peuple syrien vive une période importante de sa vie et que la communauté internationale doive le prendre en main et l'aider à aller de l'avant vers le redressement et la récupération de sa vigueur. C’est dans ce contexte que les délégations arabes et internationales ont commencé à affluer à la capitale syrienne, Damas, pour explorer la vision du nouveau régime sur toutes les questions qui le préoccupent, notamment la relation de certaines organisations de l’opposition syrienne avec des questions que les États-Unis et l’Occident ont qualifiées de terroristes. Parallèlement, les responsables qui ont pris le pouvoir en Syrie tentent de faire des déclarations pour rassurer la communauté internationale et l’encourager à aider la Syrie dans les domaines de la reconstruction et de la levée des sanctions.

La communauté internationale semble prête à offrir son soutien et son assistance au peuple syrien et au régime qui se forme peu à peu, alors que la Syrie, à cette phase sensible de son histoire, a besoin que le monde comprenne les facteurs sur lesquels elle s’appuie pour se redresser et entreprendre un processus de développement global.

Les dossiers sont nombreux et épineux devant les ministres du futur gouvernement de transition, dont le mandat est de trois mois. Il y a la question du retour des réfugiés et des déplacés à leurs foyers, et leur besoin urgent de créer des conditions de vie adéquates pour leur retour et leur participation effective à la construction de leur pays. Beaucoup d’entre eux ont perdu leurs maisons et comptent sur leur État pour les aider à les reconstruire afin qu’ils puissent s’y installer en douceur et s’y stabiliser.

En lien avec ce qui précède, la question de la reconstruction est l’un des sujets les plus préoccupants pour la capitale Damas, ce qui est lié à la levée des sanctions pour permettre la réalisation de la reconstruction, afin que le nouvel État syrien puisse bénéficier de ses fonds pour faciliter les services offerts aux citoyens et faire tourner la roue de l’économie à tous les niveaux. Cela nécessite l’attraction des investissements pour mener à bien cette mission. Et puisque le dossier économique figure parmi les priorités du nouveau régime syrien, le dossier politique émerge également ; indépendamment de toutes les questions politiques, le dossier palestinien, y compris la question palestinienne, doit absolument être placé sur l’agenda des priorités du nouveau système de gouvernance. En effet, la cause du peuple palestinien est la clé de toutes les questions de la région arabe et ouvre de nombreuses portes fermées. Elle permet aux pays arabes, en particulier les pays frontaliers, de renforcer leur position et d’ancrer la stabilité, qui est le cœur de l’économie et du développement communautaire. L’occupation israélienne entrave de nombreux projets de développement qui jouent un rôle important dans l’amélioration du niveau de vie des citoyens arabes. La guerre à Gaza et les agressions perpétrées par les autorités d’occupation en Cisjordanie représentent un obstacle majeur à tout processus de développement ou progrès dans la région arabe.

Il est espéré que le nouvel État syrien accordera une attention particulière au dossier de la cause palestinienne, inspiré par le fait que le peuple syrien se considère solidaire avec le peuple palestinien.

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