Aziz Rabah
Jeudi 27 mars 2025

Certaines plateformes médiatiques ont publié que la brigade nationale de la police judiciaire a lancé une enquête judiciaire sur l’octroi à des importateurs de vaches et de moutons de sommes d’argent importantes et d’exonérations fiscales destinées à limiter la hausse des prix de la viande sans effet positif de ce soutien sur les prix !!!

Il ne fait aucun doute que cette nouvelle, si elle s’avère vraie, ce que nous espérons, aura un grand impact sur l’esprit des citoyens et de tous les loyaux envers la patrie, surtout avec l’insistance du courant libéral prédateur à poursuivre sa voie pour réaliser des profits excessifs sans engagement et sans tenir compte des efforts de l’État, de la réputation du pays, de la tranquillité de la société et de la dignité des citoyens.

Il est certain que l’enquête couvrira tous les détails du programme, depuis la manière et les critères de sélection des bénéficiaires et leurs affiliations, jusqu’à leur approche du marché et les prix qu’ils ont imposés, en passant par les procédures d’importation.
Ainsi, l’enquête sera exhaustive pour déterminer les responsabilités et le degré d’implication de toutes les parties gouvernementales, administratives et professionnelles.

Cette enquête et ses suites constitueront une introduction à une orientation ferme de l’État visant à examiner, évaluer et être strict dans tous les programmes de soutien dans différents secteurs, en premier lieu l’agriculture qui a bénéficié de la plus grande part, à hauteur de centaines de milliards, notamment au cours des deux dernières décennies, puis l’industrie, le tourisme, le transport, la culture, les médias et le cinéma... Cela s’ajoute aux coûts de publicité, à l’organisation d’activités, d’expositions, de conférences, aux déplacements et à la promotion... Ce sont des budgets énormes que l’État consacre au soutien, à la stimulation, à la production, à la qualification, au logement, à l’exportation, à la formation...

Ce programme strict inclura probablement tous les programmes de soutien dans l’agriculture, la pêche, l’industrie, le tourisme, le logement, le transport, la culture, les médias, le cinéma... ainsi que d’autres secteurs où des milliards de dirhams sont distribués chaque année, en plus d’autres incitations, exonérations fiscales et accompagnement institutionnel sans limites.

À travers mon expérience administrative, politique et de gestion, j’affirme que l’État veille à accompagner les bénéficiaires, personnes, entreprises, institutions et collectivités territoriales, et ne lésine pas sur cet accompagnement dès qu’il y a une impulsion pour le développement et la qualification, un besoin évident et urgent, une crise exceptionnelle et impactante ou une concurrence internationale intense.

Mais malheureusement, certains, et je dis bien certains responsables, administrateurs et bénéficiaires, répondent par une trahison de la confiance et un mauvais déploiement... ils persistent dans cela avec chaque programme approuvé par l’État, privant le pays d’opportunités précieuses pour renforcer le développement et la stabilité, et instaurant le découragement et la douleur chez un large pan des citoyens et des élites.

Ces prédateurs, soutenus par des complices dans certaines institutions officielles et leur proximité avec certains lieux de décision, trouvent leur compte dans ces programmes, persistants à nuire au pays et aux citoyens, plaçant l’État en confrontation avec la société, sans aucun soutien de leur part ni reconnaissance.

Parfois, leur audace, voire leur impudence, les pousse à «prélever avec le loup et pleurer avec le berger»!!! Vous les trouverez parmi ceux qui désinforment l’opinion publique, étant parmi les premiers à protester contre l’État, critiquer ses programmes et réclamer plus.

Ils amplifient leur tromperie en se montrant en première ligne pour effectuer, dans un but de camouflage, certaines œuvres caritatives en faveur des citoyens victimes de leur avidité et des conflits d’intérêts.

Pour que cette initiative de rigueur, menée par l’État à travers l’enquête de la brigade nationale, atteigne ses objectifs, elle doit concerner tous les intervenants sans discrimination afin d’assurer la justice, ce qui serait la meilleure réponse à ce qui circule dans les milieux sur le devoir et le rôle de l’État dans la lutte contre l’emprise des avides et la progression du courant libéral prédateur.

Il serait également souhaitable d’évaluer la politique de soutien et d’accompagnement dans tous ses aspects, des critères aux résultats, dans le but d’instaurer un système transparent, juste et strict, contribuant à réaliser le développement et la stabilité espérés.

La patrie est précieuse et mérite le meilleur.