Ramallah - Palestine

L'Autorité palestinienne, représentée par le secrétaire général du Comité exécutif de l'Organisation de libération de la Palestine, Hussein Al-Sheikh, a condamné les déclarations faites par le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, dans lesquelles il a appelé à la création d'un État palestinien sur le territoire saoudien au lieu des territoires palestiniens occupés.

Déclarations de l'Autorité palestinienne : refus catégorique et atteinte à la souveraineté saoudienne

Dans la première réponse officielle palestinienne, Al-Sheikh a qualifié les déclarations de Netanyahu d’« atteinte à la souveraineté du Royaume d'Arabie Saoudite et violation du droit international et des chartes internationales », affirmant que « l'État de Palestine ne se trouvera que sur la terre de Palestine », en référence aux territoires occupés en Cisjordanie, dans la bande de Gaza et à Jérusalem-Est.

Il a également souligné que les droits nationaux palestiniens ne sont ni négociables ni transférables à un autre endroit, rejetant toute tentative israélienne d'imposer des solutions contraires aux décisions de la légitimité internationale et au droit du peuple palestinien à l'autodétermination et à la création de son État indépendant.

Appréciation de la position du Royaume d'Arabie Saoudite

Hussein Al-Sheikh a apprécié les positions du Royaume d'Arabie Saoudite, tant au niveau de la direction que du peuple, dans le soutien à la cause palestinienne, soulignant l'engagement continu de Riyad envers les décisions de la légitimité internationale et la solution à deux États comme base pour réaliser la sécurité, la stabilité et la paix dans la région. Il a également affirmé que l'orientation palestinienne et régionale est conforme au principe de l'établissement d'un État palestinien indépendant selon les frontières de 1967, avec Jérusalem-Est comme capitale.

Les déclarations de Netanyahu suscitent la controverse

Netanyahu avait déclaré, lors d'une interview avec la chaîne israélienne 14, que l'Arabie Saoudite dispose d'une « vaste étendue » suffisante pour créer un État palestinien, affirmant son refus de tout État palestinien en Cisjordanie et dans la bande de Gaza.

Ses déclarations faisaient suite à un communiqué du ministère saoudien des Affaires étrangères, dans lequel le Royaume a réaffirmé son attachement à la solution à deux États et son rejet des allégations de l'ancien président américain Donald Trump, qui avait prétendu que Riyad ne conditionnerait pas la création d'un État palestinien dans le cadre du processus de normalisation avec Israël.

Escalade diplomatique attendue

Ces développements indiquent une intensification des tensions politiques entre l'Autorité palestinienne et Israël, dans un contexte où le gouvernement Netanyahu continue d'adopter des politiques contraires au droit international et tente d'imposer de nouvelles réalités qui contredisent les droits palestiniens légitimes.

Les prochains jours devraient voir des mouvements diplomatiques palestiniens et arabes visant à mobiliser une position régionale et internationale unifiée contre la proposition israélienne, en soulignant la nécessité de respecter les résolutions des Nations unies et les initiatives arabes pour la résolution de la question palestinienne sur la base de la légitimité internationale.