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Publié: avril 17, 2025
Toronto – Arab Canada News
La scène politique canadienne a été témoin jeudi soir du deuxième débat des chefs fédéraux en anglais, une étape clé dans la campagne électorale en cours, où les dirigeants des cinq principaux partis se sont affrontés dans des discussions houleuses sur des questions d'économie, de logement, d'immigration, de sécurité et de fiscalité.
Ont participé au débat le chef du Parti libéral Mark Carney, le chef du Parti conservateur Pierre Poilievre, le chef du Nouveau Parti démocratique Jagmeet Singh, la cheffe des Verts Elizabeth May et la cheffe du Bloc Québécois Martine O'Brien, la séance se caractérisant par un échange de critiques et la présentation de promesses électorales majeures.
Économie et inflation en tête des dossiers
Carney a abordé la performance du gouvernement libéral face aux défis économiques, soulignant que sa politique vise à « réaliser une croissance équitable et durable », défendant sa position sur les tarifs douaniers imposés aux États-Unis qu'il considère « nécessaires pour protéger la souveraineté économique canadienne ».
En revanche, Poilievre a attaqué le bilan des libéraux, les qualifiant « d'incompétents » dans la gestion du dossier économique, s'engageant à supprimer les tarifs douaniers et à réduire les impôts pour permettre aux familles canadiennes de faire face à l'augmentation du coût de la vie, déclarant : « La vie est coûteuse parce que le gouvernement dépense trop ».
Immigration, logement et emploi
Singh a soulevé la question de la justice sociale, insistant sur la nécessité d'imposer des taxes aux grandes entreprises et de financer des programmes d'urgence en matière de logement, appelant à une approche plus équitable dans les politiques d'immigration et de soutien aux travailleurs.
De son côté, Elizabeth May a demandé des politiques plus rigoureuses pour lutter contre le changement climatique, critiquant le faible engagement gouvernemental envers la protection de l'environnement, tandis que Martine O'Brien a souligné que le Québec a besoin de plus de pouvoirs dans la gestion des dossiers d'immigration, de langue et de culture.
Tensions et échanges d'accusations
Le débat a connu des moments de tension, notamment lorsque Poilievre et Carney se sont accusés mutuellement sur la gestion des impôts et des dépenses publiques, tandis que Singh a tenté de se présenter comme une voix alternative répondant aux aspirations des jeunes et de la classe ouvrière.
Ce débat intervient alors que les sondages montrent une légère avance du Parti libéral au détriment des conservateurs, la compétition s'intensifiant dans plusieurs circonscriptions électorales, notamment en Ontario et au Québec.
Le débat a constitué une occasion cruciale pour les électeurs de découvrir les visions des chefs à quelques jours seulement des élections canadiennes, dans un climat politique tendu et des inquiétudes économiques croissantes.
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