Face à la hausse des prix des logements, la moitié des Canadiens des plus grandes villes du pays envisagent de déménager dans des endroits où les logements sont abordables.

La moitié des participants des grandes régions de Toronto, Montréal et Vancouver ont déclaré qu'ils envisageraient d'acheter une propriété dans des villes moins chères s'ils pouvaient trouver un emploi ou travailler à distance, selon un nouveau sondage réalisé par la société Royal LePage publié mercredi.

Parmi les locataires interrogés, 60 % ont dit qu'ils étaient prêts à déménager ailleurs. En même temps, 45 % des propriétaires interrogés ont déclaré qu'ils y réfléchiraient.

Phil Soper, président et chef de la direction de Royal LePage, a déclaré dans une entrevue vidéo avec la chaîne d'information CTV mercredi : « La capacité à se loger est devenue l'un des principaux enjeux sociaux de notre époque ». « La pandémie a ouvert une nouvelle ère de mobilité, de technologie virtuelle et de pratiques commerciales, et a ouvert les yeux des gens sur le fait que nous avons de belles villes abordables – appelons-les de taille moyenne – donc les tendances convergent. »

Cependant, Soper dit que les résultats pourraient ne pas se traduire réellement par des déménagements effectifs.

Il a déclaré : « Je voudrais mettre en garde les gens que le fait que les gens disent "Je vais envisager de déménager" n'est pas la même chose que les personnes qui déménagent réellement, je sais qu'après les élections de 2016, nous avons vu une forte augmentation du nombre d'Américains disant qu'ils allaient déménager au Canada, mais le nombre réel qui l'a fait était très faible. »

Cependant, un grand nombre de personnes réfléchissent toujours à leurs options.

Voici le pourcentage de Canadiens qui envisagent de déménager dans une ville moins chère :

51 % des gens de la région du Grand Toronto ;

54 % des habitants de la région du Grand Montréal ;

45 % des gens de la région du Grand Vancouver.

Pour les personnes à Montréal, la ville de Québec était le meilleur choix pour un déménagement potentiel.

Pour ceux de Toronto et de Vancouver, Edmonton était la nouvelle destination la plus attrayante.

Villes aux logements abordables

Sur la côte Est, Soper a déclaré que Halifax est devenue plus chère avec le temps, « mais Saint John, au Nouveau-Brunswick, reste un endroit où beaucoup de gens ont déménagé depuis le centre du Canada depuis 2020, depuis le pic de la pandémie. »

Voici les villes abordables au Canada en fonction du pourcentage du revenu familial nécessaire pour payer l’hypothèque mensuelle, selon le sondage :

1- Thunder Bay, Ontario : 22,2 %

2- Saint John, Nouveau-Brunswick : 25,1 %

3- Red Deer, Alberta : 25,7 %

4- Trois-Rivières, Québec : 28,5 %

5- Edmonton : 28,9 %

6- Regina : 29,1 %

7- St. John's, Terre-Neuve : 30,1 %

8- Ville de Québec : 30,8 %

9- Sherbrooke, Québec : 30,8 %

10- Winnipeg : 31,8 %

Soper a déclaré que bien que la tendance migratoire aura des avantages pour les petites communautés, elle représente aussi un défi pour les planificateurs urbains.

Il a expliqué : « Nous avons des problèmes de pénurie de logements non seulement à Toronto et Vancouver mais dans ces petites villes aussi. C'est juste que la valeur fondamentale du terrain de base est beaucoup plus faible que dans nos plus grands centres urbains. Donc, ils commencent dans un endroit avec une meilleure capacité d’accueil, mais ils n'ont pas échappé au problème d'une pénurie grave de logements, donc les planificateurs urbains partout luttent pour fournir suffisamment de toits pour notre population croissante. »

Le rapport a utilisé un panel en ligne pour sonder 900 citoyens canadiens, âgés de 18 ans et plus, vivant dans les grandes régions de Toronto, Montréal et Vancouver. Il a été réalisé entre le 13 et le 16 mai. Aucun intervalle de confiance ne peut être appliqué au panel web, qui est un échantillon non probabiliste.