Amnesty International a vivement critiqué la proposition du président américain Donald Trump concernant le transfert des Palestiniens de la bande de Gaza, la qualifiant de crime de guerre et de crime contre l'humanité. L'organisation a souligné que la proposition est « révoltante, honteuse et déshonorante, et constitue une violation flagrante du droit international ».

Lors d'une conférence de presse tenue récemment à la Maison Blanche avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, Trump a présenté une proposition visant à contrôler la bande de Gaza après le transfert de ses habitants vers la Jordanie ou l'Égypte, qui ont refusé le plan.

Dans un communiqué, la secrétaire générale d'Amnesty International, Agnès Callamard, a affirmé que « tout plan d'expulsion forcée des Palestiniens hors des territoires occupés contre leur volonté constitue un crime de guerre ». Elle a ajouté que « tout plan d'expulsion forcée des Palestiniens hors des territoires occupés contre leur volonté est un crime de guerre, et lorsqu'il est commis dans le cadre d'une attaque étendue ou systématique contre la population civile, il constitue un crime contre l'humanité ».

L'organisation a également souligné que les commentaires du président Trump « diminuent gravement la valeur des Palestiniens qui, au cours des 16 derniers mois, ont été victimes du génocide commis par Israël à Gaza, et qui vivent depuis des décennies sous une occupation illégale et un régime d'apartheid ».

Elle a ajouté que la majorité des Palestiniens de Gaza sont des descendants de survivants de la Nakba de 1948, « qui ont été déchirés et expulsés à plusieurs reprises par Israël et privés de leur droit au retour, mais qui ont néanmoins continué à lutter pour rester sur leurs terres et défendre leurs droits humains ».

Les déclarations de Trump concernant le contrôle de la bande de Gaza ont provoqué une large vague d'indignation aux niveaux arabe et international, avec de nombreux pays, organisations et personnalités exprimant leur opposition et leur condamnation de la proposition.

Dans son plan, qui manque de détails sur la manière de transférer plus de deux millions de Palestiniens ou de contrôler Gaza, Trump a déclaré que « les États-Unis prendront le contrôle de la bande de Gaza », qu'il a décrite comme un « chantier de démolition ».