Jérusalem – Arab Canada News

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a affirmé, lors d’un appel téléphonique avec le président français Emmanuel Macron, son refus catégorique de l’idée d’établir un État palestinien, qualifiant cette proposition de « récompense énorme pour le terrorisme » et de menace stratégique pour l’avenir d’Israël.

Selon un communiqué émanant de son bureau, Netanyahu a déclaré que « l’État palestinien n’est pas une solution politique, mais constitue une menace directe pour la sécurité des Israéliens, et transformera les zones adjacentes aux villes israéliennes en foyers terroristes soutenus par l’Iran », selon ses termes.

Accusations contre l’Autorité palestinienne

Lors de l’appel, Netanyahu a lancé une attaque virulente contre l’Autorité palestinienne, l’accusant de ne pas condamner les événements du 7 octobre, et de poursuivre ce qu’il a qualifié d’« incitation organisée » contre Israël. Il a ajouté que « l’Autorité continue de verser des récompenses financières à des entités qui mènent des attaques contre les Juifs, et agit selon des instructions visant à détruire l’État d’Israël ».

Netanyahu a expliqué que la majorité des Israéliens, de différentes orientations politiques, refusent la création d’un État palestinien à ce moment, considérant que cette position constitue la pierre angulaire de ses politiques intérieure et extérieure depuis des années.

Macron renouvelle son appel au cessez-le-feu et à la reconnaissance de la Palestine

En retour, le président français Emmanuel Macron a appelé à un cessez-le-feu immédiat dans la bande de Gaza, insistant sur la nécessité de désarmer le mouvement Hamas, et d’ouvrir les passages humanitaires pour garantir l’acheminement de l’aide aux habitants du secteur qui vivent dans des conditions « catastrophiques ».

Selon des sources bien informées à la présidence palestinienne, Macron a récemment informé le président Mahmoud Abbas que Paris étudie « sérieusement » la possibilité de reconnaître officiellement un État palestinien aux frontières de 1967, dans les prochains mois, ce que des cercles diplomatiques ont considéré comme une évolution notable dans la position européenne.

Cette tension politique survient alors que les pressions internationales pour mettre fin à la guerre israélienne qui dure dans la bande de Gaza depuis plus de six mois augmentent, une guerre qui a causé des dizaines de milliers de morts et de blessés, ainsi que des destructions massives et un déplacement interne sans précédent. La divergence des positions entre Israël et ses partenaires occidentaux est de plus en plus forte, notamment après les demandes répétées des Européens de relancer la solution à deux États.