Nouvelles du Canada arabe
Nouvelles
Publié: juillet 17, 2024
Il était prévu que cet avion soit l'un des avions les plus modernes de son époque, dissipant la menace des bombardiers nucléaires soviétiques, et faisant du Canada un leader mondial dans le domaine de l'aviation militaire et de l'ingénierie.
L'intercepteur "Avro Arrow", également connu sous le nom de "CF-105", portait de grands espoirs sur ses ailes.
Mais le rêve s'est transformé en cauchemar dès l'annulation de son programme de développement moins d'un an après le premier vol de l'avion, et bien avant sa mise en service.
L'intercepteur "Avro Arrow", également connu sous le nom de "CF-105", portait de grands espoirs sur ses ailes.
Mais le rêve s'est transformé en cauchemar dès l'annulation de son programme de développement moins d'un an après le premier vol de l'avion, et bien avant sa mise en service.
Richard Mayne, un historien en chef de l'aviation royale canadienne, a expliqué que "cet avion était entièrement fabriqué au Canada, et les indicateurs de performance pendant son développement montraient qu'il était au moins à égalité avec les conceptions les plus avancées de cette époque".
Il a ajouté : "Au moment de l'annulation du projet, ce fut un moment de regret pour le Canada. L'Arrow contrôle toujours notre esprit national".
L’"Avro Arrow" a été considérée comme une réponse directe à la menace perçue de l'Union soviétique, après la Seconde Guerre mondiale, représentée par des bombardiers capables de voler au-dessus du pôle Nord et d'atteindre l'Amérique du Nord avec une charge nucléaire.
La société de fabrication d'avions "Avro Canada" a réussi à faire fonctionner le "CF-100 Canuck", un intercepteur bimoteur polyvalent conçu et fabriqué au Canada, et l'entreprise a été chargée de développer une version plus avancée de celui-ci.
Alan Barnes, professeur à l'Université Carleton à Ottawa, qui a examiné le rôle joué par le renseignement dans la décision d'arrêter le développement de l'avion, a indiqué que "l'avion a pris une place presque légendaire au Canada".
En 2023, Barnes a publié un article de recherche sur plusieurs rapports, après la récupération des documents d'archives montrant le lien clair entre le renseignement et la manière dont il a été utilisé par les responsables à l'époque.
Il a déclaré à CNN : "Au début, les forces aériennes ne se souciaient pas des informations du renseignement. Ils ont décidé qu'ils voulaient un nouvel avion luxueux et grand, donc ils ont établi toutes les exigences opérationnelles de manière assez séparée, sans vraiment prêter attention à ce que disaient les rapports".
Et à la fin des années 1950, les coûts de l’"Arrow" étaient devenus extrêmement élevés, Barnes disant que "le renseignement canadien a émis une évaluation au début de 1958, indiquant que la menace des bombardiers n’était pas aussi grave que précédemment pensé, que les Soviétiques n’avaient pas construit une force de bombardiers massive, et qu’ils allaient probablement réorienter leur production et leurs recherches vers les missiles.
L’idée de cette politique était que si le niveau de menace baissait, il n’y aurait pas de raison valable de dépenser beaucoup d’argent pour un avion qui ne pourrait pas faire face aux missiles balistiques.
Barnes a poursuivi : "À l'été 1958, le comité des chefs d’état-major en est venu à la conclusion qu’ils ne pouvaient plus recommander de poursuivre le programme, mais ils ne voulaient pas l’annuler à ce moment-là à cause de l’impact politique".
Ils ont retardé son approbation jusqu’au début de 1959, lorsqu’elle était encore perçue publiquement comme une catastrophe pour l’industrie canadienne, ainsi qu’un scandale politique.
Commentaires