Le gouvernement colombien a annoncé la suspension de l'état de cessez-le-feu avec un groupe dissident des Forces armées révolutionnaires de Colombie "FARC", un mouvement de guérilla antérieur, à la suite d'une attaque menée par des rebelles présumés contre les populations autochtones du sud-ouest de la Colombie.

Selon un décret publié hier dimanche, à partir de ce mercredi, les forces armées et la police reprendront leurs opérations contre l'Estado Mayor Central "EMC" ou (État-major central) dans les départements de Nariño, Cauca et Valle del Cauca.

Selon les rapports des médias, les combattants de "EMC" ont attaqué le village de Toribío, habité par des populations autochtones dans le département de Cauca, tuant au moins une femme et blessant plusieurs autres personnes.

Le président colombien Gustavo Petro a écrit précédemment sur la plateforme sociale "X" Twitter : "EMC n'a montré aucun signe depuis le début, sur ses différents fronts à Cauca, de vouloir un processus de paix sérieux. Ils ont pensé, à tort, que les négociations visaient à renforcer leur position militaire".

La Colombie avait souffert d'une guerre civile de 52 ans entre les rebelles de gauche, les forces paramilitaires de droite et l'armée du pays, qui a causé 220 000 morts et le déplacement de millions d'autres.

Le plus grand mouvement rebelle, les FARC, a signé un accord de paix avec le gouvernement en 2016 et a déposé les armes.

"EMC" a refusé l'accord et s'est séparé des Forces armées révolutionnaires de Colombie.

Aujourd'hui, elle est principalement engagée dans le trafic de drogue, l'exploitation minière illégale et l'extorsion de taxes de protection.

Le gouvernement colombien avait entamé des pourparlers de paix avec "EMC" en septembre dernier.

Après avoir pris ses fonctions en 2022, Petro, ancien combattant de la guérilla, a appelé les groupes criminels, rebelles et forces paramilitaires à entrer en négociations de paix.