L'Inde a déclaré hier jeudi que le Canada l'avait informée de l'arrestation de trois hommes indiens accusés du meurtre du leader sikh Hardeep Singh Nijjar en Colombie-Britannique l'année dernière, mais elle a insisté sur le fait que le Canada n'avait pas fourni d'informations pertinentes ni de preuves spécifiques concernant l'implication de New Delhi dans le crime.

Le porte-parole du ministère indien des Affaires étrangères, Randeep Jaiswal, a déclaré aux journalistes que les deux pays discutaient de l'affaire, mais il a accusé le Canada d'abriter ceux qui appellent à la violence contre l'Inde.

Il a ajouté que le pays avait déposé une plainte auprès des autorités canadiennes concernant l'autorisation donnée à des personnes liées au crime organisé en Inde d'entrer et de résider au Canada.

Jaiswal a également déclaré : « Nos diplomates ont été menacés d'entrave à l'exécution de leurs fonctions, et nous menons des discussions au niveau diplomatique sur toutes ces questions ».

Le meurtre du leader sikh Hardeep Singh Nijjar l'année dernière a provoqué une crise diplomatique après que le Premier ministre canadien Justin Trudeau a affirmé qu'il y avait « des allégations crédibles » d'implication de l'Inde dans son assassinat, tandis que l'Inde a rejeté ces accusations.

Jaiswal a déclaré que les trois hommes indiens arrêtés au Canada n'avaient pas encore cherché à contacter les diplomates indiens sur place.

Les trois - Kamalpreet Singh, 22 ans, Karan Preet, 22 ans, et Karanpreet Singh, 28 ans - sont comparus devant le tribunal mardi, et ils ont été ordonnés de comparaître à nouveau devant la Cour provinciale de la Colombie-Britannique le 21 mai.

Ils ont été arrêtés la semaine dernière à Edmonton, en Alberta, et sont accusés de meurtre au premier degré et de complot en vue de commettre un meurtre.

Le superviseur de la police montée du Canada, Mandeep Muker, a déclaré que l'enquête sur un éventuel lien des hommes avec le gouvernement indien était toujours en cours.