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Publié: février 15, 2024
La montée du Parti Québécois (PQ) indépendantiste dans les intentions de vote dans la province de Québec est ce qui pousse Denis Coderre à envisager sérieusement de se porter candidat à la direction du Parti libéral du Québec (PLQ), a expliqué aujourd’hui l’ancien maire de Montréal lors d’une visite au siège de l’Assemblée nationale (assemblée législative) de la province de Québec.
’’C’est la raison pour laquelle je pense à revenir (en politique)‘‘, a déclaré Coderre aux journalistes qui l’entouraient dans le hall de l’Assemblée nationale.
Coderre s’inquiète particulièrement du fait que le chef du Parti Québécois, Paul St-Pierre Plamondon, se soit engagé, si son parti remportait les prochaines élections générales provinciales à l’automne 2026, à présenter un projet de loi visant à organiser un référendum général sur l’indépendance de la province de Québec par rapport à la fédération canadienne.
’’Cela signifie que, lors des prochaines élections, ce sera (l’affrontement) entre les partisans de la fédéralité et ceux de la séparation, et c’est clair‘‘, a déclaré Coderre, soulignant que le Parti libéral du Québec est ’’le seul parti fédéraliste au Québec‘‘.
Et même si le ministre de la Langue française dans le gouvernement du Parti de l’Alliance pour l’avenir du Québec (CAQ), Jean-François Roberge, a récemment annoncé qu’il serait parmi les opposants à l’indépendance du Québec en cas de référendum général sur le sujet après 2026, Coderre doute que tous les députés du parti au pouvoir dans la province pensent de la même manière.
’’J’ai hâte d’entendre Bernard Drainville dire qu’il protégera le Québec au sein du Canada‘‘, a ajouté Coderre à cet égard.
Drainville est actuellement ministre de l’Éducation dans le gouvernement du Parti de l’Alliance pour l’avenir du Québec dirigé par François Legault, et il a été ministre des Institutions démocratiques et de la Participation citoyenne dans le gouvernement du Parti Québécois entre 2012 et 2014.
Coderre a annoncé aujourd’hui le lancement du mouvement ’’Non, merci’’, c’est-à-dire ’’Non‘‘ à l’indépendance du Québec vis-à-vis de la fédération canadienne, s’inspirant du nom de la campagne ’’Non, merci… on peut bien le dire‘‘ lancée par le gouvernement fédéral face à la première campagne référendaire sur l’indépendance du Québec en 1980, lorsque le chef historique du Parti Québécois, René Lévesque, était au pouvoir au Québec.
Coderre est un homme politique expérimenté, ayant été député à la Chambre des communes sous la bannière du Parti libéral du Canada (PLC / LPC) de juin 1997 à juin 2013. Il a occupé plusieurs postes ministériels dans les gouvernements de Jean Chrétien et Paul Martin, notamment ministre de la Citoyenneté, de l’Immigration et du Multiculturalisme. Il a démissionné de son siège parlementaire en juin 2013 pour se lancer dans la course à la mairie de Montréal, la plus grande ville de la province de Québec et la deuxième plus grande ville du Canada, et a remporté le poste de maire (2013 - 2017).
Lors d’une conférence de presse tenue ce matin, le chef du Parti Québécois a accusé l’ancien ministre fédéral de mener une ’’campagne de peur‘‘ contre le projet d’indépendance du Québec, ajoutant qu’il ’’est surpris de la stagnation de l’argument fédéraliste à ce point‘‘ par rapport à ce qu’il était dans les années 1970 et 1980.
’’Nous allons surveiller cela de près‘‘, a ajouté St-Pierre Plamondon, d’autant plus que Coderre sera ’’très probablement‘‘ le prochain chef du Parti libéral du Québec, ce qui en ferait ’’le chef adjoint de l’équipe opposée (à l’indépendance du Québec) avec François Legault‘‘ en cas de nouveau référendum sur l’indépendance après les élections de 2026.
Il s’agit d’une critique du chef du Parti Québécois à l’encontre de Legault qui, à l’instar de Drainville, a été auparavant député et ministre sous la bannière du Parti Québécois.
Pour sa part, le chef du groupe parlementaire du Parti libéral du Québec, Monsef Derraji, a refusé de commenter les déclarations de Coderre aujourd’hui, rappelant qu’en raison de sa position, il ne lui est pas permis d’intervenir dans la prochaine course à la direction du parti.
Coderre n’a pas été invité à assister à la réunion des députés libéraux aujourd’hui, mais il a indiqué que des députés libéraux sont venus le saluer à son arrivée à l’édifice de l’Assemblée législative.
Parmi ceux qui sont venus saluer Coderre se trouvait également le chef du Parti Québécois, Paul St-Pierre Plamondon.
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