Il existe des faits scientifiques que l’homme est incapable de comprendre, et chaque jour, des faits et miracles scientifiques sont découverts par l’homme. Parmi les dernières découvertes, une équipe scientifique intéressée par l’étude des étoiles et des corps célestes a trouvé des preuves indiquant qu’une étoile sur douze dans cet univers a déjà avalé une planète ou plus, voire des parties de planètes.

L’équipe internationale de l’Institut de recherche "Astro 3D" en Australie, spécialisée en astrophysique, étudiait le phénomène des étoiles jumelles, c’est-à-dire les étoiles liées entre elles par des forces gravitationnelles et tournant sur des orbites larges l’une autour de l’autre, lorsqu’elle a observé certaines différences dans la composition chimique de ces jumeaux. Habituellement, ces étoiles paraissent à l’œil nu dans l’obscurité de la nuit comme une seule étoile, mais en les observant de près à travers des télescopes spatiaux précis, il apparaît qu’il s’agit en réalité de deux étoiles distinctes.

Selon les théories scientifiques, les étoiles jumelles se forment à partir des mêmes nuages cosmiques, leur composition doit donc être identique. Cependant, l’équipe de recherche a constaté une différence chimique chez 8 % de ces jumeaux étudiés. Les nuages cosmiques ou moléculaires se réfèrent à de vastes étendues de gaz et de poussières situées dans les espaces interstellaires, composées principalement d’hydrogène et d’autres éléments tels que l’hélium, l’azote et le carbone.

Selon l’étude publiée dans la revue scientifique Nature, l’équipe de recherche a conclu que cette différence est due au fait que l’une des étoiles jumelles a déjà avalé une ou plusieurs planètes, voire des parties de planètes, ce qui a entraîné une composition chimique différente de celle de son jumeau proche.

Le chercheur Fan Liu de l’Université Monash en Australie et chef de l’équipe d’étude déclare : « Nous avons observé les étoiles jumelles qui se déplacent ensemble, elles se forment à partir de nuages moléculaires, donc elles devraient être identiques, mais grâce à des capacités analytiques très précises, nous avons pu détecter des différences chimiques dans la composition de ces jumeaux ».

Il a ajouté dans une déclaration au site en ligne "Scitech Daily" spécialisé dans les recherches scientifiques : « Cette différence constitue une preuve solide que l’une des étoiles a avalé des planètes ou des débris planétaires, ce qui a modifié sa composition ».

Cette équipe a pu parvenir à ces résultats grâce à d’immenses bases de données collectées par le télescope spatial Magellan, le télescope de l’Observatoire européen austral, tous deux situés au Chili, ainsi que le télescope Keck situé dans l’État américain d’Hawaï. Les chercheurs ont découvert que ce phénomène scientifique se répétait dans 8 % des 91 paires d’étoiles étudiées, mais ce qui est frappant dans cette découverte, c’est que ces étoiles étaient encore jeunes et ne faisaient pas partie des étoiles proches de la fin de leur vie, connues sous le nom de géantes rouges.

Le terme de géante rouge est utilisé pour décrire les étoiles qui ont presque épuisé leur réserve d’hydrogène et ont commencé à fusionner leur hélium en éléments plus lourds comme le carbone et l’oxygène, ce qui conduit à l’expansion de l’étoile et à une baisse de sa température, la transformant ainsi en couleur rouge.

Fan Liu a expliqué que « cette recherche diffère des études précédentes qui concernaient les étoiles massives capables d’engloutir les planètes qui les entourent lorsqu’elles deviennent de gigantesques boules de feu incandescentes ». Il a indiqué qu’il existe certains doutes quant à savoir si ces étoiles engloutissent des planètes entières ou seulement des parties de planètes flottant dans l’espace, et il a ajouté que les deux scénarios proposés sont plausibles.

Il a ajouté : « Le scénario le plus probable pour nous est que l’étoile ait avalé une planète entière, mais nous ne pouvons pas exclure la possibilité que ces étoiles aient dévoré des parties des disques planétaires en rotation autour d’elles alors qu’elles sont encore jeunes, ce sont des cylindres de gaz denses et de poussière entourant les étoiles récemment formées ».

L’équipe de recherche a affirmé que ces résultats ont de larges implications pour l’évaluation des systèmes solaires à long terme, précisant que durant les cent premiers millions d’années de formation d’un système stellaire, des événements isolés d’engloutissement de planètes par les étoiles peuvent se produire ; durant cette période, les étoiles centrales avalent fréquemment les planètes qui les entourent. Cependant, il peut être difficile d’observer l’impact de ce type d’événements après plusieurs milliards d’années, et ainsi les changements dans la composition chimique des étoiles pourraient être dus à des incidents survenus ultérieurement dans le cycle de vie de ces étoiles.

Yuan-Sen Ting, professeur assistant à l’Université nationale d’Australie et chercheur à l’Institut Astro 3D, déclare : « Les astronomes pensaient que de tels événements n’étaient pas possibles, mais les observations issues de cette étude nous montrent que même si la probabilité de survenue de ces phénomènes n’est pas élevée, ils sont en réalité possibles, ce qui ouvre la voie à l’étude de nouvelles théories pour expliquer l’évolution des planètes et des étoiles ».

Le site Scitech Daily a rapporté les propos de la chercheuse Emma Ryan Weber, directrice de l’Institut "Astro 3", disant que « ces résultats ont contribué à clarifier la grande image de l’objectif principal de recherche de l’institut, qui est l’étude de l’évolution chimique de l’univers, et mettent également en lumière la distribution des éléments chimiques dans leur voyage à travers l’espace, y compris les éléments consommés par les étoiles.