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Publié: février 8, 2024
Le gouvernement fédéral prévoit de rendre illégale la vente et l'utilisation des outils de piratage électronique disponibles sur le marché canadien, selon des informations obtenues par Radio-Canada. Ces outils et dispositifs sont utilisés par les voleurs de voitures pour commettre leurs crimes.
« Il faut lutter contre les outils électroniques qui rendent la vie beaucoup trop facile aux voleurs de voitures », déclare une source gouvernementale qui a souhaité garder l'anonymat, « c'est un gros problème qui inquiète beaucoup de Canadiens ».
Il existe actuellement plus de 300 dispositifs électroniques de ce type interdits au Canada, notamment les brouilleurs de GPS et les dispositifs de capture de codes, en vertu de la Loi sur les communications radiophoniques par le Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC).
Cependant, des dizaines d'appareils électroniques restent légalement disponibles sur le marché canadien et peuvent être utilisés pour voler des voitures.
Il y a des outils comme « Flipper Zero », « HackRF » et « LimeSDR » vendus en ligne et parfois à moins de 100 dollars par pièce.
Ces appareils ont des usages légaux, par exemple pour installer des systèmes de contrôle à distance sans fil pour les appareils domestiques et des systèmes de contrôle d'accès électroniques.
Mais ces outils sont entièrement personnalisables et peuvent également être utilisés dans des activités criminelles, y compris la duplication des codes de clés de voiture.
« La technologie évolue très rapidement et nous devons trouver un moyen de résoudre ce problème », affirme la source gouvernementale, « c’est une façon de mettre des bâtons dans les roues des voleurs de voitures ».
Entre 2021 et 2023, le nombre de vols de voitures a augmenté de 57,9 % au Québec, de 48,2 % en Ontario, de 34 % dans les quatre provinces de l'Atlantique, et de 5,5 % dans les quatre provinces de l'Ouest.
Le gouvernement fédéral espère que réduire la disponibilité de ces appareils sur le marché légal rendra la vie plus difficile aux voleurs de voitures amateurs.
« C’est un des outils dans la boîte à outils, mais ce n’est pas le seul », dit la source gouvernementale.
Le ministre de la Sécurité publique du gouvernement fédéral, Dominic LeBlanc, a annoncé hier une allocation supplémentaire de 28 millions de dollars pour lutter contre l’exportation de voitures volées du Canada vers l’étranger.
Ces fonds seront utilisés pour améliorer la capacité d’inspection des conteneurs dans les ports et les centres de chargement canadiens, acheter de nouveaux dispositifs de détection équipés des dernières technologies, et renforcer les capacités de renseignement criminel de l’Agence des services frontaliers du Canada, notamment par l’augmentation du nombre de ses employés.
Le gouvernement a annoncé cette aide supplémentaire à la veille d’un sommet national à Ottawa sur la lutte contre le vol de voitures.
Le sommet, qui débute aujourd’hui, regroupe plus de 700 participants, représentant des fabricants de voitures, des compagnies d’assurance, des forces de police ainsi que des maires, ministres de la Sécurité publique, des Transports, de la Justice et de l’Innovation au sein du gouvernement fédéral.
Dans ce contexte, le ministre fédéral des Transports, Pablo Rodriguez, a souligné que les fabricants de voitures jouent également un rôle important et croissant dans la lutte contre le vol de voitures.
« Les fabricants peuvent-ils intégrer d’autres mesures préventives pour retrouver les voitures (volées) plus rapidement ? », s’est interrogé Rodriguez.
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