Sous le titre « L'isolement croissant d'Israël dû à la guerre à Gaza et à l'escalade de la violence des colons », le journal britannique « The Guardian » a déclaré qu'Israël faisait face à un « tsunami diplomatique » depuis longtemps sur plusieurs fronts en raison de sa gestion de la guerre à Gaza et de l'augmentation sans précédent des attaques des colons contre les Palestiniens en Cisjordanie.

Et au milieu des annonces quasi mensuelles de sanctions des capitales américaines et européennes en raison de la violence des colons, qui ont progressivement élargi leur portée, le journal a appris qu'il y avait davantage de cibles potentielles en cours d'examen.

Les sanctions ont jusqu'à présent visé des individus et organisations extrémistes, la dernière en date étant un ami et conseiller controversé d'Itamar Ben-Gvir, le ministre de la Sécurité nationale d'extrême droite.

Alors que les États-Unis ont annoncé qu'ils suspendraient une livraison de munitions lourdes à Israël en raison de l'insistance de Benjamin Netanyahou à poursuivre une offensive sur la ville de Rafah, au sud de la bande de Gaza, l'Irlande et l'Espagne ont déclaré qu'elles s'engageaient à reconnaître officiellement l'État palestinien.

Les pressions augmentent également en Europe pour imposer un embargo commercial sur les produits des colonies israéliennes.

Alexander De Croo, Premier ministre de la Belgique - qui assure la présidence tournante du Conseil de l'Union européenne - a déclaré qu'il cherchait des alliés partageant la même vision pour faire pression en faveur d'un embargo commercial, arguant qu'Israël avait violé les garanties des droits de l'homme dans le cadre de l'accord de partenariat entre l'Union européenne et Israël.

De son côté, la Turquie, qui entretient une relation complexe de longue date avec Israël, a annoncé son embargo commercial total avec Israël, bien que des rapports cette semaine aient fait état d'un délai de grâce de trois mois pour les commerçants turcs, ce qu'Ankara a nié.

En Amérique du Sud, plusieurs pays ont rompu leurs relations diplomatiques avec Israël ou réduit leur niveau de contact, la Colombie devenant le deuxième pays d'Amérique du Sud après la Bolivie à rompre ses relations.

Ailleurs, Israël fait l'objet d'enquêtes à la Cour pénale internationale, qui examinerait la possibilité d'émettre des mandats d'arrêt contre de hauts responsables israéliens selon des rapports, et à la Cour internationale de Justice, la plus haute juridiction des Nations Unies, qui enquête sur une plainte déposée par l'Afrique du Sud contre Israël concernant le génocide et l'incitation au génocide.