Nouvelles du Canada arabe
Nouvelles
Publié: février 18, 2024
À la lumière des bougies, devant une foule rassemblée sur la place Robson au centre de Vancouver, les noms de plusieurs dizaines de journalistes tués en Cisjordanie, dans la bande de Gaza, en Israël et au Liban depuis le 7 octobre dernier, date du début de la guerre actuelle entre le mouvement Hamas palestinien et l'État d'Israël, ont été lus.
Les gens, dont des journalistes de la région, se sont rassemblés, portant des fleurs et des bougies devant des photos de journalistes, de photojournalistes et de professionnels des médias ayant perdu la vie en accomplissant leur travail.
« C'était leur métier, et ils sont morts en l'exerçant », a déclaré Nasser Najjar, pour qui il était très important de participer à ce rassemblement.
Najjar, résident de Vancouver, est d'origine palestinienne de la bande de Gaza où il a travaillé comme journaliste et dans d'autres domaines.
Depuis le début de la guerre à Gaza, Najjar a perdu de nombreux membres de sa famille, dont un oncle et des cousins, ainsi que des proches, y compris d'anciens collègues, dont les photos ont été placées sur les marches du musée des beaux-arts de Vancouver.
« Je suis ici en solidarité avec mes collègues à Gaza, dont beaucoup sont des gens que je connaissais personnellement, des gens avec qui j'ai travaillé », a dit Najjar, « Je ne peux pas croire qu'ils ne sont plus dans ce monde. Mon cœur se brise lorsque je les vois tomber les uns après les autres, simplement parce qu'ils transmettaient la vérité ».
2023 : une année meurtrière pour les journalistes dans la bande de Gaza
Depuis le 7 octobre, 88 journalistes ont été tués, selon un rapport provisoire publié jeudi par le Comité pour la protection des journalistes (CPJ), basé à New York. Parmi ces journalistes tués figurent deux Israéliens et trois Libanais. Les 83 autres sont tous palestiniens.
Plus des trois quarts des 99 journalistes et travailleurs des médias morts dans le monde en 2023 sont tombés pendant la guerre entre Israël et le Hamas dans le dernier trimestre de l'année, selon le comité.
Le Comité pour la protection des journalistes mènera des enquêtes sur les circonstances de la mort de certains journalistes, suspectant que l'armée israélienne les ait délibérément ciblés. De son côté, l'armée israélienne dément avoir commis ce qui serait considéré comme des crimes de guerre.
2023 a également été une année particulièrement meurtrière pour les journalistes palestiniennes, selon l’« Alliance pour les femmes dans le journalisme » (CFWIJ), l'une des organisations ayant parrainé ce rassemblement aux chandelles.
Selon Kyan Nazish, fondatrice de cette organisation, parmi les 19 journalistes tuées l'année dernière, 15 étaient palestiniennes.
Commentaires