Le ministère soudanais des Affaires étrangères a annoncé, samedi, le refus de Khartoum de l'appel téléphonique du secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, au chef des forces de soutien rapide, Mohamed Hamdan Dagalo "Hemedti".

Cela s'est produit lors de la rencontre du ministre soudanais des Affaires étrangères, Ali Al-Sadiq, avec l'envoyé spécial de Guterres, Ramdan Al-Amamra, dans la ville de Port-Soudan, à l'est du pays, selon l'Agence de presse soudanaise «SUNA».

L'agence a indiqué que le ministère des Affaires étrangères a informé Al-Amamra du refus du Soudan de l'appel téléphonique de Guterres au rebelle Hemedti.

L'agence n'a pas mentionné la date d'arrivée de l'envoyé des Nations Unies au Soudan ni la durée de sa visite.

L'agence officielle a rapporté que le ministre Al-Sadiq a déclaré : «Nous avons informé l'envoyé des Nations Unies que l'appel a causé une grande colère et un grand rejet dans la rue soudanaise, et nous rejetons cet appel avec le chef d'un mouvement (en référence au chef du soutien rapide) qui a commis des violations atroces condamnées par certaines institutions de l’ONU et la majorité de la communauté internationale».

Le ministre soudanais a ajouté qu'un tel appel donne au rebelle une légitimité qu'il n'a pas et atteint ses objectifs en obtenant une publicité médiatique.

Vendredi dernier, Hemedti a déclaré via son compte sur la plateforme X qu'il avait discuté lors d'un appel téléphonique avec Guterres des situations au Soudan, des effets négatifs de la guerre et des moyens d'atténuer la souffrance humanitaire des civils.

Depuis mi-avril 2023, l'armée soudanaise et les forces de soutien rapide mènent une guerre qui a fait plus de 12 000 morts et plus de 7 millions de déplacés et réfugiés, selon les Nations Unies.