L'Organisation mondiale de la santé a exprimé sa profonde et croissante préoccupation concernant la propagation de la faim et des maladies dans toute la bande de Gaza, après avoir participé à une mission onusienne à l'hôpital Al-Shifa pour livrer des fournitures médicales et évaluer la situation sur place.

L'OMS a déclaré, selon le Centre d'information des Nations Unies, qu'elle s'engage à renforcer les capacités de l'hôpital Al-Shifa dans les semaines à venir, afin qu'il puisse au moins reprendre ses fonctions de base et continuer à fournir les services vitaux dont la demande est actuellement très forte.

Elle a souligné que l'hôpital Al-Shifa fonctionne actuellement au minimum, alors qu'il y a un besoin urgent de reprendre au moins ses activités essentielles pour continuer à servir des milliers de personnes nécessitant des soins médicaux vitaux. L'hôpital, qui était le plus grand et le plus important de Gaza, compte désormais un petit nombre de médecins, d'infirmiers et 70 bénévoles, travaillant dans des conditions inimaginablement difficiles.

L'équipe onusienne, qui comprenait, outre l'Organisation mondiale de la santé, le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations Unies, la Gestion de la sécurité et sûreté des Nations Unies et la Division des mines de l'ONU, a décrit le service des urgences de l'hôpital comme un bain de sang, avec des centaines de blessés et un afflux continu de nouveaux patients chaque minute. Les plaies sont suturées sur le sol en l'absence de fournitures pour soulager la douleur.

L'équipe de l'OMS a déclaré que le service des urgences est tellement bondé qu'il faut faire très attention en se déplaçant pour ne pas marcher sur les patients au sol. Les cas critiques sont transférés à l'hôpital arabe national pour des interventions chirurgicales.

L'OMS a souligné la nécessité d'une réponse humanitaire multidimensionnelle pour fournir nourriture, eau et abri. Elle a déclaré que l'hôpital Al-Shifa souffre toujours d'une grave pénurie de nourriture et d'eau potable pour les professionnels de santé, les patients et les déplacés. De nombreuses personnes ont demandé à l'équipe onusienne de dire au monde ce qui se passe, dans l'espoir que cela conduira bientôt à un allègement de leurs souffrances.